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mardi, janvier 03, 2006

Rien sur le cinéma

A Florence, je ne vais pas au cinéma très souvent. Premièrement parce que je n’ai pas le temps, et deuxièmement parce que tout est doublé et que j’ai vraiment du mal avec le doublage, même si ça pourrait m’aider à apprendre italien. C’est triste, ça fait quatre mois que je suis là bas et je n’ai même pas un niveau de base. Je passe ma journée à parler anglais et à rester dans le microcosme de l’école. Pas moyen de s’évader quand on est en économie ! Du travail par-dessus la tête, jours, nuits et week-end compris. Contrairement aux autres disciplines (droit, histoire, sciences politiques), on a une maison à nous éloignée des autres par vingt minutes de bus (autrement dit étant donné que le bus passe toutes les vingt minutes dans le meilleur des cas, une distance infranchissable).

Au bout de quatre mois j’étouffe déjà et je hais cet endroit. Et je suis en échec scolaire, ce qui est plutôt amusant à mon âge, la première année de thèse s’étant révélé une année de sélection impitoyable pour pouvoir vraiment démarrer, au lieu de l’année de « mise à niveau » promise. C’est la pire année que j’ai connue, toute mes années de prépa (même celle de l’agrég) c’était des vacances à côté.
Mon quotidien se résume en gros à faire des maths toute la journé. Je refais quasiment tout ce que j’ai fais avant avec des « vrais mathématiques », du pur jus, du gros qui tâche. Avec ça même les trucs les plus simples que j’ai déjà faits auparavant se révèlent d’impitoyables massacreurs de neurones.

Parfois je déconnecte en cours pour conserver ma santé mentale et j’observe d’un œil étonné le tableau qui se résume à une suite de formules cabalistique qui ne semble vraiment avoir aucun lien avec l’économie. Les meilleurs de ma classes sont des mathématiciens (qui pour certains n’ont presque pas fait d’économie) et les questions se limitent non pas à des concepts économiques mais sur la dérivabilité de certaines variables, à leur domaine de définition, ou encore aux conditions nécessaires et suffisantes pour que le résultat existe et autres joyeusetés de ce genre.
Le cours de macroéconomie du deuxième semestre a commencé par huit heures dédiées à démontrer que les conditions qui nous permettaient d’utiliser certains outils pour trouver une solution sont bien vérifiées. Et le pire c’est que ce qu’on apprend n’est même pas exploitable, car ce sont des conditions idéales que l’on ne trouve pas dans la « réalité » (si celle-ci existe, parfois je me demande). Mais le plus ironique c’est qu’apprendre cela est nécessaire car la moindre déviation du modèle pour le rendre plus conforme à celle-ci engendre des problèmes sans fins (oh merde je ne peux pas dériver, oh merde il y a plus d’une solution, oh merde je trouve une consommation négative jusqu’à la fin des temps, tant pis ils n’ont qu’à jeûner ces cons, le régime c’est bon pour la santé).
Dans le cas où il aura réussi à ne pas se faire virer en mars (aie plus qu’une chance) et en juin (ben oui mars c’est juste à avoir le droit de passer le rattrapage mon cher) le travail gratifiant de chercheur lui ouvrira les bras. Pour certains, cela consistera à lever une petite hypothèse (une seule à la fois!) trop restrictive pour être vraiment exploitable et à essayer modestement d’expliquer quels sont les effets sur le modèle, les putains de consommateurs et entreprises, la société, le gouvernement, le changement climatique, les dieux et ma mère, dans un article qui ne pourra seulement être compris par ses « pairs » (et encore pas tous).

Mais ça m’a l’air diablement excitant tout ça ! J’en ai l’eau à la bouche…

Oups… Bon ben c’était juste une toute petite digression. Même dans un désert cinématographique, j’arrive (avec peine) à rester un peu au courant de ce qui se passe :, grâce à une connexion internet de merde (qui ne me permet même pas d’appeler mon chéri sur skype car trop lente) que j’ « emprunte » à une société basée dans mon immeuble (ce n’est quand même pas de ma faute si mon ordinateur se connecte automatiquement à elle, ils n’ont qu’à la protéger !). Le signal est tellement faible que je dois me trainer sur mes genoux par terre avec mon ordinateur pour essayer de trouver le signal le plus fort, (merci la technologie, je suis retourné au stade de l’australopithèque).

Bon il faudra que je remplisse les cases, trop fatigué pour le moment.

  • The Rocky Horror picture show

  • The taste of tea

  • Aeon Flux

  • Romanzo criminal

  • The descent

  • Le temps qui reste

  • An history of violence

  • The Raspberry Reich

  • Bully

  • My own private Idaho

  • But I’m a cheerleader!

  • Angel in America

Posted by Endy at 00:08 | 1 comments

Serial Looser

Le week-end suivant, nouveau rendez vous, un peu plus au Sud cette fois-ci, à Paris. Je pars à Pise avec Yanni, l’autre PD de ma classe, celui-qui est dans le placard, qui va retrouver son copain à Berlin et qui décolle dans la soirée en même temps que moi.

Bien sûr la journée commence avec une grève général des trains en Italie pour le matin et une grève des bus à Florence prévue à partir de 16h. On avait décidé de se retrouver à la gare de Florence à 3h alors que nos avions respectifs partaient de Pise à 21h (c’est juste à une heure de train).

Bien sûr comme par hasard tout marche et on se retrouve à Pise aux alentours de 16h30 et on en profite pour faire un tour de la ville, voir la tour (qui m’a un peu déçu) et prendre un café. Arrivé à l’aéroport on s’enregistre, passe la douane et le départ est tout proche… pour Dimitri. Parce que bien sûr mon avion a une heure de retard à cause d’une grève ciblée à Orly. J’arrive à Paris à 23h30, juste à temps pour voir le dernier Orlybus partir sous mes yeux.
Il me reste le bus de l’autoroute qui va à Villejuif que je prends avec une américaine de Portland qui me gave et me raconte sa vie, qui m’appelle son ange gardien parce que je lui ai refilé un ticket de métro, et qui va reprendre le même avion que moi dimanche (je fais une petite prière silencieuse pour ne pas la revoir. je crois en dieu désormais). Je la laisse à Chatelet et j’ai le dernier métro 14, je suis chanceux. Dès que je rentre dedans c’est marrant comme coïncidence mais je reconnais un mec de mon ancienne école avec qui j’avais fumé un joint en première année lors du week-end d’intégration. Je ne lui avais jamais reparlé après pendant trois ans et donc ce n’est pas ce soir que je vais commencer.

Je m’arrête à gare de Lyon et j’arrive à l’hôtel en question. Je demande la chambre d’A. et bien sûr, je me suis trompé d’hôtel ! Je n’avais pas pu le joindre donc j’avais pris la liste des trois hôtels réservés pour la conférence auquel il assistait. Je l’appelle, et bien sûr son hôtel est à Saint Emilion et il n’y a plus de métro.
Bon le 12eme à traverser dans le froid. Génial. Il n’y a personne dans ce coin là, que des buildings modernes et le changement est un peu saisissant avec Florence. Ça me prend une demi-heure dans le silence le plus total. Un black veut me proposer quelque chose juste à côté du ministère des finances, je trouve ça plutôt comique. Arrivé à l’hôtel aux alentours de 2h, soit 11h de voyage !!!

Qui m’a appelé mister Loose ?

Posted by Endy at 00:08 | 0 comments

 
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