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mardi, juillet 12, 2005

C’est le bonheur !

Je me sens vraiment heureux ici. J’ai l’impression d’avancer et de vivre vraiment. Déjà je suis avec mon chéri et on habite ensemble. J’apprends la vie en communauté et ce n’est pas facile.

En plus je rencontre ses amis et il sont plutôt sympas.
Et ce qui est bien ici c’est qu’il y a toutes les nationalités et qu’on doit parler en anglais. Ça me prépare pour Florence et je me sens vraiment bien de parler une langue étrangère. C’est plus facile je trouve, je me sens moins timide.

Une semaine est déjà passée et j’ai l’impression d’être arrivé hier. Il est arrivé plein de choses. J’ai mangé à la Commission au Berlaymont (bon ça ressemble à n’importe quelle restaurant d’entreprise mais ça pète quand même). On a été chercher à Charleroi un ami italien d’A. qui avait été blessé la veille dans un accident de bus (un bus en accordéon qui s’est littéralement coupé en deux). J’ai servi d’interprète à l’aéroport (c’était un bus de Ryanair) et j’ai ressorti mon kit de français désagréable qui gueule et qui n’est jamais content et ça a été plutôt efficace avec les diverses autorités. On est allé là bas avec un allemand sympa qui conduisait et une Tchèque. Tous gays bien sûr. ça me fait un peu bizarre de ne n'être entouré qu'avec des homos en ce moment.

Le soir on est allé à l’anniversaire d’un ami espagnol d’A. dans un bar puis on a dormi chez un autre de ses amis qui habite dans la campagne dans un ancien sanatorium (dans la forêt et tout avec plein de fantômes de petits enfants morts). On avait prévu de faire une petite excursion en pays flammand le lendemain. C’est un espagnol (catalan) dont les parents sont en France et qui est depuis dix ans en Belgique. Il parle Espagnol, français, flamand, allemand, catalan, anglais, afrikaans… Je me sens une petite merde à côté. Son copain est Sud Africain et habite là bas pour le moment. Comme quoi A. et moi on a pas le monopole de la distance.
Il nous a laissé son lit. On a fait l’amour dedans. C’était très excitant de le faire sans faire de bruit et entouré d’une odeur mâle étrangère. A. m’a pris sans préservatif. C’était la première fois. Bon ce n’est pas allé très loin vu qu’on n’avait pas de lubrifiant mais j’en avais très envie. On est arrivé à un point où je sais que je peux lui faire confiance. Et lui aussi à confiance en moi de ce côté-là.
On l’a refais le lendemain soir dans la douche, c’était très intense et très bon. Il n’y a presque pas eu de préliminaires. On était un peu fatigué après la plage et il a décidé de prendre une douche. Je l’ai rejoint dans la salle de bain et on s’est chacun de son côté un peu machinalement. Une fois nus, on a commencé à se caresser et à s’embrasser. On a ensuite sauté dans la baignoire et fait l’amour sous le jet. Je suis venu deux fois. La première quand il était en moi et l’autre quand on s’est branlé ensemble l’un contre l’autre après qu’il se soit retiré
On s’est mis au lit après et on a regardé deux épisodes de Queer as folk avant de s’endormir.

Ensembles.

Posted by Endy at 15:16 | 3 comments

J’ai découvert mon côté féminin…

Non, je ne me suis pas rendu compte que j’aimais la sodomie (ce qui n’est pas très féminin d’ailleurs), Mais plutôt de quelque chose de beaucoup plus insidieux : Je ne sais pas orienter un plan…

Pour moi une carte doit magiquement s’orienter dans la bonne direction et ce n’est que récemment que j’ai découvert que même les plans de ville n’étaient pas placés dans le sens de lecture du pauvre voyageur égaré qui le consulte…
Résultat : systématiquement, je vais dans le sens contraire de là où je veux aller. Ce qui est plutôt pratique car désormais je prends la direction opposée à celle que mon « intuition » me conseille de prendre.
Ça ma valu quelques bonnes découvertes en perspective, en particulier que Bruxelles n’est pas une ville clairement délimitée comme Paris. Décidé de prendre un raccourci pour aller au supermarché, je me suis retrouvé dans le quartier congolais ou quelque chose comme ça. Au cours de mes déambulations, j’étais interpellé à tous les coins de rues par des dealers qui me demandaient si j’avais besoin de quelque chose. Tout à coup sans prévenir, je tombe sur un quartier chic avec des restaurants de luxe.
Partout il y a des frontières invisibles. Au sein des rues elles-mêmes. Certaines maisons sont occupées par des belges qui se regroupent devant leur maison et juste à côté on retrouve la même chose avec les immigrés. Tout ce petit monde cohabite mais ne se mélange pas.

Il y a également quelque chose de nouveau : le temps. Ici, on pourrait résumer la météo par « temps variable avec averse ». Il m’a fallu un peu de temps pour m’y habituer. On passe d’un grand soleil à de la pluie battante en moins de cinq minutes. Et le soleil revient après une demi-heure. Et la pluie recommence une heure après. Et le soleil revient…
C’est vraiment la merde. Pas moyen de sortir sans avoir un parapluie. Je n’ai pas encore attrapé un rhume mais je sens que ça ne saurait tarder…

Posted by Endy at 15:15 | 0 comments

dimanche, juillet 03, 2005

Un tournant... (ou un cul de sac?)

Mon amour m’a appelé de chez ses parents en Allemagne le samedi avant que je déménage.
Ça a été une longue conversation. Il m’a déclaré sa flamme comme jamais auparavant et qu’il fallait en particulier qu’on trouve une moyen pour qu’on vive ensemble ou au moins quelque chose qui renforce notre engagement.
Je ne sais pas trop ce qu’il a voulu dire par là. Il a dit qu’il m’expliquerait ça quand je serais à Bruxelles. Il a mentionné que nous devions planifier tous nos week-end et vacances pour l’année prochaine. Est-ce qu’il a une autre idée en tête comme par exemple le mariage ? Je ne sais pas.
Il espérait que je lui dise la même chose. Mais je n’ai pas pu. Je me suis sentis et me sent toujours un peu lâche et stupide à cause de ça. Ça l’a rendu triste et moi aussi. Je l’aime mais j’ai peur de m’engager, j’ai peur de perdre ma liberté, de ne pas pouvoir conduire ma vie comme je l’entends. Je sais que c’est un peu stupide d’être complètement libre et seul, et que parfois les compromis vont avancer mais j’ai un peu de mal avec ça.
Pour l’instant je n’ai réussi qu’une seule chose, échapper aux décisions qui engagent dans le long terme. Dans mes études, ma vie en général, je me laisse porter par le courant. Et ça a plutôt bien marché jusqu’à présent.
En plus je ne pouvais pas dire ce qu’il voulait entendre même si ça lui aurait fait plaisir. Je n’arrive pas à mentir sur ces choses là. Certaines personnes arrive à le dire avec légèreté sans que ça ait beaucoup de signification. Moi je ne peux pas. Une fois que les mots ont été prononcés, je ne peux pas revenir en arrière.

Là je ne sais pas quoi faire.
Enfin pas tout à fait. Je sais d’abord que je ne veux pas me marier. Pour moi le mariage n’a aucune signification au niveau des sentiments et c’est un truc ringard de ce côté là. Mon amour c’est au jour le jour que je le construis et qu’il évolue et je ne vais pas le laisser se cimenter dans le béton de la société et de la pression sociale. En revanche je veux bien utiliser la partie contractuelle pour faciliter ma vie de tous les jours et celle de mon compagnon (eh oui un jour la basse et froide réalité nous rattrape de ses petits doigts crochus). En plus je ne vois pas pourquoi mon couple ne pourrais pas avoir les mêmes droits qu’un couple hétéro. Mais pour l’instant, vu que l’on n’a aucune possession en commun et que mes revenus sont quasiment inexistants, aucun besoin d’utiliser ce genre de stratagème pour le moment.

Je ne sais pas comment ça va finir. J’en ai pour quatre ans à Florence. Ça va être très dur de gérer ça. On ne pourra pas vraiment construire quelque chose en commun. Je ne veux pas lui imposer de m’attendre car il va trop en souffrir. Il a 27 ans. Il pourrait rencontrer quelqu’un de mieux que moi avec qui il pourrait commencer à construire quelque chose de solide. Il ne peut pas me quitter car il est trop amoureux et donc c’est à moi de prendre la décision. Un truc que je ne sais pas faire. J’ai tellement peur de me tromper, de le blesser dans sa chair. Tous ses anciens petits amis l’ont quitté et ça l’a fait terriblement souffrir à chaque fois. Je ne veux pas qu’il ait mal à cause de moi.

Quand à moi c’est atroce mais je peux m’accommoder de tout. C’est horrible d’être comme ça, aussi froid et détaché. Je sais que je m’en sortirais toujours. J’aurais mal aussi si je le quittais mais je peux m’accommoder de la douleur et oublier très vite. D’un côté c’est bien car le côté négatif est atténué mais il y a quand même un inconvénient. Pour moi le côté positif du sentiment est beaucoup moins fort, j’ai du mal à être passionné et à m’abandonner à l’amour. Et ça je meurs d’envie de le ressentir un jour. Même si j’aime A., ça reste un amour mental (encore que des fois je ressens son absence de façon physique) et raisonné. Putain que je déteste ce mot. Il m’aura fait chier toute ma vie.

Et j’ai envie de rester avec lui. Je ne sais pas exprimer ce que je ressens pour lui et encore moins le comprendre. C’est mon premier vrai copain, la première personne avec qui je suis resté aussi longtemps. Je me sens bien avec lui et je ne sais pas expliquer pourquoi. On est tellement différent les deux, on n’a quasiment rien en commun. Je pense à lui souvent, j’ai envie de lui et j’ai envie d’être avec lui. Est-ce que je n'aurait pas trouvé la personne avec qui je pourrais construire quelque chose et passer une bonne partie de ma vie avec?

Mardi je serais avec lui pour un mois de bonheur. Espérons que ce ne sera pas le dernier…

Posted by Endy at 12:35 | 1 comments

samedi, juillet 02, 2005

La campagne, ça vous gagne

Me voilà SDF pour deux mois maintenant, j’ai abandonné mon appartement lundi.
Je commence tout d’abord mon exil chez mes parents avec une semaine en Franche Comté. Pour les gens qui aiment la nature et qui veulent se ressourcer, c’est une région très agréable à visiter pour un court séjour. Mais pour moi qui ai déjà passé toute mon enfance dans ce trou, c’est plutôt l’enfer vert.

En plus il fait froid. On est en « montagne » (800m) dans la région la plus froide de France.
Quand je dis « montagne » on s’imagine bien sûr un paysage majestueux, des pics et des monts à perte de vue et plein d’autres délices. Que nenni ! Ici la montagne est étagée en plusieurs plateaux, ce qui fait qu’on se retrouve avec un paysage plat similaire à la Belgique, le froid et le vent glacé en plus.
Les gens ont ici un accent à couper au couteau, je ne sais pas comment ils font pour ne pas rire quand ils s’entendent parler. Ça ressemble à ce que donnerait l’imitation d’un paysan français par un comique à l’accent québécois. C’est assez décapant.

En plus je retombe en enfance en ce moment c’est terrible. Adieu autonomie, je suis obligé d’obéir aux règles et je ne peux pas me déplacer sans demander qu’on me transporte.
Mais ce n’est pas grave, de toute façon je n’ai nulle part où aller. Le cinéma le plus proche a quatre salles exclusivement en VF et ne passe que des films de croûtes grand public (avec du retard). L’ami le plus proche que je pourrais avoir est à 50km et le suivant à 300.
Et bien sûr pas d’Internet haut débit parce que le village où mes parents habitent est trop éloigné du central téléphonique. Ça les met en rage car déjà qu’ils habitent dans un trou, ils ne peuvent même pas avoir un accès correct à une source alternative de divertissement et d’information.

On peut dire que je me sens un peu isolé...

Mais bon ce qui est bien c’est que je redécouvre ma famille et parfois même des côtés que je ne soupçonnais pas. Ma mère semble très bien accepter l’existence d’A. maintenant et on en discute assez souvent. Bon elle a parfois des idées qui me font sourire. Elle s’imagine en particulier que je suis avec lui « parce que c’est la mode » et qu’un jour je sortirais avec une fille. Me voilà transformé de PD à fashion victim de la sexualité. Est-ce que c’est une promotion ?

Pour mon père le sujet est tabou et on n’en parle pas devant lui. Il est vraiment mal à l’aise avec ça. Mais sinon ça ne pose pas de problème particulier.

Mon frère ça a été la plus grosse surprise. Je pensais qu’il était un peu timide et pataud. Mais je me suis rendu compte que comme moi qu’il masquait tout un pan de sa personnalité lorsqu’il était à la maison. J’ai l’impression que c’est en réalité un gros fêtard dragueur et qu’il joue le rôle de boute en train de sa bande de potes. Bon vu que c’est tous des mecs, il a aussi un côté gros beauf que je ne lui aurais jamais imaginé. En particulier, il met des mains au cul des filles et mate beaucoup.
Il a également un humour un peu potache : dans son cours de com, pour son exposé de transmission de connaissance, il a choisit comme thème « apprendre à faire un petit Grégory ». Il a tiré ça du film C’est arrivé près de chez vous avec Benoît Poelvoorde (j’ai l’impression que c’est son film culte et qu’il en connaît toute les répliques). Le petit Grégory, c’est un sucre attaché à une ficelle dans un verre d’alcool qu’on ne boit qu’une fois le sucre tombé au fond ou quelque chose comme ça. Pour son devoir, il a fait un PowerPoint et emmené du gin, du sucre et de la ficelle. Il a l’air d’avoir eu du succès et en plus il a eu une bonne note. Etonnant non ?

Posted by Endy at 00:42 | 0 comments

 
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