Let's go to my room, Pig!

 
About Me
Ma photo
Nom :
Lieu : Firenze, Italy

Archives

Recent Entries
I Read...
Parisblog
Syndication
[Atom 1.0]

Credits
Image: inertia stock x.chng
Design:
Blogfrocks
Powered: Blogger
 
jeudi, mars 31, 2005

22, v'la les flics !

Cette semaine …

Hier ou avant-hier. Je vais en cours et je passe devant le Luxembourg. Des flics et des trucs bizarres comme des super flics ou des soldats à tous les carrefours autour du jardin. Devant l’entrée proche du Sénat une trentaine de ces éléments, des mecs supers costauds, debouts, en trois rangs, le regard fixe, silencieux. Il y a un chef ou un adjudant devant et les passants doivent marcher entre les deux.

C’était impressionnant, j’avoue qu’au moment de passer j’ai rentré le ventre, baissé les yeux et marché en catimini, prêt à prendre mes jambes à mon coup au moindre mouvement. Ca ne sentait pas le sable chaud mais plutôt le sang, les mâchoires fracassées, les cris qui retentissent, la peur…

Cet après midi même chose, comme d’habitude avec mon sens du timing catastrophique, je pars pour aller à la bibliothèque près du Panthéon, juste au moment ou les CRS arrivent, précédant une manifestation de lycéens. La rue Soufflot est vide de voiture et sur chaque trottoir, qui sont très larges, il y a une grappe d’une cinquantaine de CRS et la foule qui s’agglutine autour et qui attend. Il y a quelques personnes intrépides qui passent quand même, dont moi, mais avec un peu appréhension. Ensuite arrive une marée d’autres CRS et de cars de CRS. Il y en avait au moins 200. J’en avais rarement vu de près et ça m’a foutu les boules. Je sais pas s’ils portent des semelles compensées ou s’il sont nourris à la soupe dès l’enfance mais c’est tous des géants (et pourtant je ne suis pas petit) et sont super costauds, menaçants, avec un bouclier qui doit faire ma taille et une armure imposante.

Bien sûr la bibliothèque était fermée et je me suis retrouvé comme un con et j’ai du rebrousser chemin. La manif arrivaient et les CRS se déployaient. J’ai pu remarquer qu’ils occupaient aussi les rues secondaires pour éventuellement rattraper des fuyards si le besoin se fait sentir.

Ça fait bizarre de voir des masses d’hommes armés dans la rue, si une nouvelle guerre se prépare, il ne faudra pas beaucoup de temps pour que la rue se transforme de nouveau en espace occupé.

Posted by Endy at 20:48 | 1 comments

mardi, mars 29, 2005

Mea culpa

J’ai honte…

De ma colère contre A. il y a deux jours, de ma connerie.
Je suis débile, j’extrapole des théories extravagantes à partir de détails infimes et sûr de mon bon droit je les considère comme vérités universelles que j’assène au monde et contre ceux que j’aime.
A. a été très remué par le mail vengeur que je lui ai envoyé. Il m’a laissé deux messages sur mon répondeur aujourd’hui où il exprimait sa tristesse et son incompréhension devant mon comportement.
J’ai réussi à parler brièvement au téléphone avec lui ce soir et je me suis excusé. Il a des circonstances atténuantes, mon message est sorti haché de tous ses accents et caractères spécifiquement français jusqu’à devenir pratiquement incompréhensible et il ne voulait pas m’envoyer un message d’une ligne en français mais un message plus élaboré qui lui aurait demandé plus de temps, ce qu’il n’avait pas.
Je me sens ridicule, je souffre de lui avoir fait du mal et surtout je regrette de m’être trompé, d’être si extrémiste et de ne pas avoir de mesure. C’est si facile pour moi de passer de l’amour à la haine ou à mélanger les deux sans trouver de compromis que s’en est effrayant.

Je suis peut-être plus vulnérable aux émotions que je le croyais…

Posted by Endy at 20:39 | 0 comments

lundi, mars 28, 2005

Plouf Plouf...

Moi et le sport ça fait deux. J’étais un des leaders du groupe des nuls en sport pendant mes années de lycée et de collège. J’ai même eu le rare privilège d’être vilipendé pendant une réunion parent/professeur pour mes capacités à corrompre mes petits camarades. Heureusement j’en ai jamais trop souffert physiquement car j’ai eu des troubles anorexiques tout au long de mon adolescence et que même si maintenant j’ai réussi à me rapprocher d’un poids normal je reste encore mince.
Mais bon, j’aimerais bien un jour découvrir le sens du mot muscle et mettre un nouvel élément dans l’équation os/graisse/peau qui résume mon corps. En plus il paraîtrait même que ça fait du bien au mental ! (Qu’est-ce qu’on doit pas raconter pour se motiver…)

Pendant la préparation de l’agreg avec un copain on avait pris une carte dix entrées à la piscine en prévision d’y aller trois par semaine…
Un an après la carte n’était même pas utilisée à moitié qu'elle était déjà périmée.
Là c’est du sérieux j’ai décidé de me motiver et d’y aller régulièrement. Bon j’ai mis six mois à trouver le chemin de la piscine qui est à 500m de chez moi mais maintenant c’est bon la machine est marche.

La piscine c’est rigolo. Je suis myope et porteur de lentilles alors quand j’y vais c’est l’aventure…

Tout d’abord essayer de trouver le chemin des douches. Ca a l’air facile comme ça mais quand on ne voit rien de distinct à moins de 25cm ça l’est beaucoup moins…
L’observation des grosses formes roses que sont les gens est précieuse car ça évite de se retrouver en maillot de bain à la caisse de la piscine où tout le monde s’étonne de ta présence.
En plus j’ai choisi la difficulté avec une piscine mixte (pour les douches et le vestiaire) avec deux sas d’entrée qui changent aléatoirement et qui mettent à mal mes facultés d’orientation.
Et ce n’est pas tout. Après il faut éviter de rentrer dans un couloir où il n’y qu’une seule personne en se disant que les gens sont trop cons de s’entasser car tu n’as pas vu le panneau géant « RESERVE » et le maître nageur en train de donner un cours.
La piscine est petite et ne fait que 25m de long mais s’élancer sur une longueur et toujours pour moi une aventure car il m’est impossible de voir si une personne est en face tant qu’elle n’est pas à moins de dix mètres et ça devient parfois plus de la gestion de collision que de la nage.

Mais bon malgré tout cela j’aime bien y aller. En plus comme je ne vois rien, je ne vois pas le regard des autres sur moi, condition indispensable pour que j’ose « faire du sport ».

Que du bonheur donc.

Posted by Endy at 18:00 | 0 comments

A.

Il a répondu seulement aujourd’hui à un mail que je lui avais envoyé jeudi au sujet des billets de train que j’avais réservé pour aller le voir. Or hier, j’ai vu qu’il avait updaté sa page et mis quelques explications sur ce qu’il faisait désormais.
Il ne demande même pas de mes nouvelles et se résume juste à me raconter deux banalités sur ce qu’il a fait.
Je suis en colère, plutôt déçu et un peu triste. Je m’étais déjà un peu rendu compte qu’il était un peu égocentrique et qu’il manquait un peu de sensibilité et de psychologie mais ça ne me dérangeait pas. Avec la distance, l’impact qu’ont ces choses sur moi est multiplié et elles me frappent plus fort. C’est encore plus exacerbé maintenant qu’on ne peut plus s’appeler au téléphone.

Je ne pense pas que quelque chose ait changé entre nous. Je crois que j’accorde trop d’importance à la forme et pas assez au fond, je suis à peu prêt sûr qu’il m’aime toujours autant.
Mais putain, il pourrait faire plus attention aux détails quand même, surtout maintenant que la distance se fait ressentir plus durement qu’avant.

Posted by Endy at 17:17 | 0 comments

Il faut toujours se protéger...

Je ne voulais pas voir ce film. Non je ne voulais pas.

Des critiques universellement d’accord et dithyrambiques (merci le correcteur d’orthographe) ça ne peut qu’exciter mon sens de la contradiction et m’interdire d’y aller. J’aurais même du faire la grève du cerveau et aller voir le fils du masque, autre film où les critiques sont unanimes (sur sa nullité). Mais bon je ne suis pas suicidaire non plus…
Autre point rédhibitoire (Word, mon nouvel ami) , la BOXE. Déjà que je hais le sport, je crois que la boxe ça doit culminer dans le top des choses que je ne pourrais pas comprendre : tu en chies pour développer tes capacités physiques, ta force, ta réactivité, ton contrôle, ta vitesse, ta précision, ton équilibre et tout ça pourquoi ? Pour te faire défoncer la gueule, péter les dents, briser les côtes et divers os, enchaîner pertes de neurones et traumatismes crâniens, quand ce n’est pas pétage des vertèbres et perte qui de ses facultés visuelles, qui de l’usage de ses jambes…
Pas très logique pour moi. En plus si ça servait à te défendre dans la vraie vie, même pas ! Dans la réalité il n’y a pas de règles, c’est généralement dix contre un et dès que tu peux avoir un avantage comme une batte à clou ou un couteau, tu en profites...
Pour toutes ces raisons je n’avais jamais vu de film de boxe avant (non ni même Rocky, Ali et tout le bazar…)

J’ai quand même été voir ce film car j’ai trouvé curieux de ne pouvoir trouver de critiques négatives sur un tel sujet.
Résultat, je ne sais pas quoi penser. Je n’ai pas trop aimé le film à cause du sujet qui ne m’intéressait pas et qui m’a empêché d’éprouver quoi que ce soit pour les personnages, mais je respecte leurs choix, c’est déjà ça…
Je n’ai pas détesté le film non plus. C’est vrai qu’il est bien filmé et que les personnages sont intéressants, mais je ne comprends pas pourquoi il y a autant de battage autour. Il y a quand même quelques défauts, la fin est prévisible dès la moitié du film avec les commentaires sur « l’ourse bleue », et comme si on avait pas compris on nous le refait sentir tout au long du « combat final ». La famille de la boxeuse est également un peu trop clichée à mon goût.
La première partie m’a un peu ennuyé et n’a fait que conforter ce que je pensais de la boxe. En plus j’ai trouvé un peu bizarre la série de victoire. Bon je ne connaît rien en boxe mais un combat ça dure aussi peu de temps que ça ? Tu pètes la gueule à ton adversaire lors du premier round et c’est fini ?
La deuxième partie est plus intéressante et je l’ai trouvé beaucoup plus violente que la première. Cet acharnement des médecins à vouloir à tout prix garder en vie un corps qui n’est plus qu’une grotesque imitation de la vie m’a frappé. C’est ce comportement que j’ai trouvé le plus obscène dans le film, plus que la destruction que les boxeurs font d’eux-mêmes.

Pour résumer film intéressant mais je n’ai toujours pas saisi pourquoi tout le monde crie au génie. Est-ce que c’est à cause de mes appréhensions que l'histoire et les personnages m'ont laissé de marbre ? Ou dois-je me fracasser la tête contre le mur avant d’aller le revoir pour me mettre à niveau et percevoir toutes les subtilités que je n’ai pas pu saisir ?

Posted by Endy at 17:12 | 0 comments

vendredi, mars 25, 2005

A bright and shiny day

Fatigué aujourd’hui. Ai commencé les cours à 8h ce matin pour terminer à 17h30. Commencé par deux heures de debating ce qui était bien (débat en anglais suivant certaines règles, je suis encore un peu une merde comparé à certains dans le cours mais je m’améliore). Suivi par deux heures de cours de théorie des jeux moyennement génial. Pas de pause déjeuner théoriquement et enchaînement direct avec 5 heures d’un cours appelé Asian Integration I. On a fait une pause déjeuner en fait avec des copains au Quick et en arrivant une demi-heure en retard.
Là le pauvre prof a tout eu, une élève américaine est entré pour le sommer de parler moins fort car on l’entendait à côté, il y avait des travaux pendant deux heures à la perceuse, il faisait super chaud dans la salle et on ne pouvait pas ouvrir les fenêtres parce qu’on donnait sur le boulevard Saint Germain, il y a eu une pseudo manifestation pendant dix minutes avec de la musique techno qui faisait vibrer les vitres et un de mes amis s’est endormi plusieurs fois (il fait ça à tout les cours en ce moment) et la majorité des gens présents ont failli faire de même (8 personnes ;-) ) – même si le cours était pourtant intéressant.

Quand je suis rentré chez moi j’avais planifié de dormir un peu avant d’aller au ciné voir Before Sunset à 20h. Mais pas de chance je me suis endormi pour de bon…

Réveillé en sursaut par le téléphone. Mal réveillé et un peu nauséeux, je décroche. Mon Cœur fait un bon dans ma poitrine, c’est A. !!!! Ça fait plus d’une semaine que je n’ai pas eu de ses nouvelles, mis a part un mail plutôt laconique qu’il a envoyé depuis un cyber café.
Il me donne un numéro de téléphone et je le rappelle.
Il va bien, pour l’instant son travail lui plaît beaucoup et il est plutôt content. Il a plein de choses à me raconter mais il ne peut pas le faire maintenant car il est un peu fatigué et il appelle depuis son bureau. Il a un problème avec le téléphone dans son appartement, il faut lui installer la ligne et Belgacom facture ça 150€ et il n’est pas prêt à payer ça. Comme son bureau est à 10 minutes de chez lui, on se débrouillera pour fixer des plages dans la semaine où je pourrais l’appeler. Ça m’effraie un peu, déjà qu’on est loin l’un de l’autre, ça va encore diluer nos contacts, je ne pourrais certainement pas l’appeler tous les soirs et planifier nos appels diminue un peu la spontanéité du geste.
Il ne viendra pas ce week-end. Il n’a pas trouvé de billet à bas prix et il doit encore s’organiser un peu chez lui. Ça fait un mois qu’on ne s’est pas vu, ça commence à être dur, il me manque tellement. Juste après son appel, j’ai réservé des billets pour aller le voir, mais à cause de mon emploi du temps ça ne sera pas avant le 13 avril. Dans trois semaines.
J’ai mal. Je n’ai pas pu retenir une ou deux larmes même si c’est inutile, il n’y a rien que je puisse faire.

Notre conversation m’a semblé machinale, elle ne m’a apporté aucun réconfort. J’étais content de l’entendre, mais j’avais du mal à parler, à trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais, à dire autre chose que des choses banales. De son côté, il manquait quelque chose de sa part, une espèce d’énergie et sa joie de vivre qu’il a d’habitude. Mais c’est vrai que j’étais encore sous le coup de la fatigue et pas bien réveillé. Et comme je ne l’avais pas entendu depuis longtemps peut-être que j’en attendais trop ? En plus c’est sa première semaine de boulot et il doit être un peu fatigué, et il est au bureau ce qui ne facilite pas l’expansion des sentiments et il a été dérangé par l’équipe de nettoyage, ce qui a écourté notre appel.

Je me sens triste ce soir. Un peu déchiré à l’intérieur. J’ai envie de me bourrer la gueule. Non même pas, j’ai même pas envie de ça. C’est pas grave, serrer les dents et continuer à avancer.

Posted by Endy at 20:30 | 0 comments

lundi, mars 21, 2005

La campagne, ça vous gagne ! (ou ça fait mal au cul, c’est selon…)

Calvaire, drôle de nom pour un film qui n’en est pas un. Le pluriel aurait été plus indiqué.
Un univers très masculin seulement deux femmes au début du film, une vieille qui veut se faire tripoter le minou et… Brigitte Lahaie, dans un de ses rôles de composition, une infirmière en chaleur. Enfin il y a un autre personnage « féminin » mais il subit sa féminité plutôt qu’il ne la choisit.
On se retrouve vite dans le rude monde de la campagne où l’on ne trouve que des mecs, soit fous, soit chasseurs et souvent les deux.
C’est un film fantastique. Le film est également bourré de clichés sur la vie à la campagne mais là c’est parfaitement assumé et c’est drôle. On retrouve en vrac l’amour profond pour les animaux, les gueules de dégénérés issus d’une longue lignée de mariages entre cousins dans le meilleur des cas et d’autres réjouissances.

C’est un film de mecs. Mais le sexe est omniprésent, c’est assez bizarre d’ailleurs. Enfin c’est plutôt l’absence de sexe et la frustration qu’autre chose.
Je sais pas trop comment en parler je viens de me relire et j’ai l’impression de parler d’un tout autre film. Il y a une scène qui m’a vraiment étonné et fasciné (en plus de m’effrayer au plus haut point) : des chasseurs qui « dansent » entre eux au son d’une musique démente. Le film est à voir pour ça (ok ça ne dure qu’une minute mais il y a d’autres choses bien dans le film).
Un autre élément est la folie, bien jouée par Beroyer mais je crois que on peut mieux faire. Ça ne m’a pas choqué l’enchaînement des évènements. Comme si c’était logique. Mais c’est peut-être ça qui est inquiétant ?
Pour résumer, un film drôle, terrifiant, violent, étonnant. Ça semble un peu antinomique mais c’est tout ce que j’ai ressenti en le voyant.

Posted by Endy at 02:00 | 0 comments

vendredi, mars 18, 2005

There’s a monkey on my back…

Un refrain lancinant de la chanson monkey 23 du premier album des kills, keep on the mean side. Ai vu le film « De battre mon cœur s’est arrêté » mercredi après midi où cette chanson est présente. Ca m’a fait réécouter l’album en boucle ces deux derniers jours. J’adore la violence et l’énergie des premières chansons, leur sauvagerie, la désillusion, le désespoir et la rage qui s’en dégage. Progressivement la mélancolie s’installe vers les dernières chansons, avec une tristesse froide et lucide, mâtinée d’un peu plus de douceur mais la fermeté de la voix de la chanteuse est tout aussi intacte.
Les paroles sont simples et presque inexistantes. Le riff de guitare et la voix sont magnifiques. Je n’arrive pas à me lasser de cette chanson pour le moment.

Moi aussi j’ai un poids qui me pèse. J’ai plein de pistes pour l’année prochaine pour ma thèse. J’ai même un entretien pour celle qui me plairait le plus, Florence dans deux semaines. Mais je ne suis pas sûr de réussir, et je suis en concurrence avec un ami de ma classe. S’il y en a un qui réussi il sera seul. Mais ce n’est pas ça le problème. Si je réussis je serais loin d’A. pour quatre ans. Florence/Bruxelles c’est pas la porte à côté. Ça voudra dire que ce sera fini entre nous. Je m’interroge sur notre relation, ça va faire un an qu’on est ensemble maintenant. On a vécu trois mois dans la même ville. On a passé plus de temps chacun de notre côté qu’ensemble. Je ne sais pas si ça me dérange. Je ne crois pas en fait. C’est la première fois que je reste aussi longtemps avec quelqu’un. Est-ce qu’on peut construire quelque chose comme ça ? J’ai l’impression que même éloigné on se rapproche quand même en se téléphonant je connais sa vie et il connaît à peu près la mienne. Et on se voit régulièrement quand même.
Parfois je me demande si on n’est pas lâches et qu’on ne coupe pas le cordon pour ne pas être seul ? C’est si facile de mettre une croix dans la case « déjà pris » pour ne pas se retrouver dans l’incertitude du célibat.
Ça dépend des moments, il me manque parfois tellement... c’est la première fois que j’éprouve ça pour quelqu’un. Mais des fois c’est vrai que le réflexe de penser à lui ou de lui téléphoner est automatique, à la limite pavlovien. Je déteste ça et c’est là où je commence à me poser des questions.

Ça va faire un mois que je ne l’ai pas vu. Pourvu qu’il puisse venir le week-end prochain...
J’ai tellement envie de le serrer contre moi.

Posted by Endy at 21:34 | 0 comments

Mon premier test de dépistage

J’ai décidé d’en faire un au cas où. On ne sait jamais. Je me suis toujours protégé et ça fait un an que je suis A. mais j’ai eu une ou deux fellations non protégées avant lui. C’est vrai que je suce A. depuis longtemps sans protection (et j'aime ça et lui aussi ;-) ). Mais je pense que je peux lui faire confiance et c’est un risque que je suis prêt à prendre. Sinon pour le reste on se protège toujours.

Je sais que ça n’a aucun sens de faire ça maintenant, mais c’est simplement pour être sûr à 100%. Et il y toujours le spectre de l’hépatite B et d’autre IST dont on ne peut pas être sûr. C’est simplement la vue de gens dans la rue de AIDES cette semaine qui m’a donné envie de le faire. Et au moins je saurais comment ça marche si j’ai besoin de le refaire.
Il y a un centre de dépistage anonyme juste à côté de chez moi, donc en avant l’aventure !

Pas grand-chose à raconter. Il n’y avait personne dans la salle d’attente excepté un black après moi avec des immenses baskets blanches et en costard. On me refile un numéro et un petit carton que je dois conserver pour récupérer mes résultats plus tard. On appelle mon numéro et j’ai un premier contact avec un médecin.
Là c’est un peu le choc, elle est vieille avec un fort accent étranger (pays de l’est je pense) et elle porte une CROIX CATHOLIQUE autour du cou. Je veux bien être pour la liberté de culte mais porter ça dans un centre de dépistage c’est un peu connoté quand même. C’est un médecin merde, elle pourrait avoir un peu de psychologie et planquer sa croix sous sa blouse. Ensuite questions sur mes orientations sexuelles et mes pratiques dans les trois derniers mois. Dès qu’elle apprend que je suis homo les questions s’enchaînent avec une rapidité toute bureaucratique pour se débarrasser de moi au plus vite.

Elle est conne cette pauvre femme. Elle me demande si j’ai fait des fellations non protégées je bafouille un peu un réponse mais elle ne cherche même pas à m’expliquer quoi que ce soit dessus et ne semble pas trop désireuse que je pose des questions non plus. D’accord moi je suis informé sur ce genre de problème parce que je me suis renseigné de moi-même, mais il y a certaines personnes qui ne le sont pas et ça ne ferait pas de mal de faire un peu d’information. J’en ai discuté avec un copain de ma classe cette semaine et il ne savait pas que les fellations étaient potentiellement contaminante (bon il est hétéro il s’en fout un peu). Je trouve ça con qu’elle ne prenne pas son boulot au sérieux. Même chose avec le vaccin de l’hépatite B, je lui dis que je suis vacciné depuis que j’ai 15 ou 16 ans donc je suis à la limite et la seule chose qu’elle fait c’est de cocher sa feuille sans même me conseiller de me faire revacciner.

Résultat, une interview en deux minute. Trois trucs à tester, syphilis, VIH et hépatite.

Ensuite prise de sang avec une infirmière, très sympa qui contraste étrangement avec la doctoresse d’avant.
C’est très rapide, j’en suis étonné 20 minutes en tout dont la moitié en salle d’attente.
J’aurais les résultats dans une semaine pour le VIH et 15 jours pour la syphilis je crois. On verra bien.

Posted by Endy at 20:18 | 0 comments

lundi, mars 14, 2005

Palindromes

Un film que j’ai vu cette semaine qui m'a plu, mais je ne le conseille pas. A chacun de savoir si le sujet l'interesse selon ses affinités. Pour ma part d’un côté ça m’a fait rire et en même temps ça m’a rendu triste. C’est un de ces films caustiques qui montre la laideur de la condition humaine, qui cherche la crasse derrière un individu propre, la croûte que l’on gratte qui suinte de pus, et l’hypocrisie érigée en dogme qui rend les gens aveugles devant leur propres méfaits. Normalement j’adore ça c’est quelque chose qui me fait du bien, étant une personne profondément pessimiste (ben oui j’ai besoin qu’on me rassure sur la prédominance du côté sale de la vie).


Une fillette de douze ans qui veut avoir un enfant, qui s’enfuit de chez elle après que ça tourne mal et qui rencontre une série de personnages plus tordus et lâches les uns que les autres, tout ça avec une grande dose d’humour grinçant.
Certains éléments du film le rendent un peu surprenant : dans chaque scène la gamine de douze ans est jouée par une actrice différente, si le sexe est conservé, l’âge, la couleur (aussi bien des cheveux que de la peau) et même la corpulence ;-) change. Ça surprend un petit peu au début. En plus une des actrices est Jennifer Jason Leigh, ce que je ne savais pas et c’était une surprise supplémentaire. Elle doit avoir plus de quarante ans maintenant et elle s’en tire plutôt bien à jouer l’adolescente de douze ans par son jeu de postures. De plus le film est vraiment construit comme un palindrome (ou presque ;-)), au spectateur d’en tirer les conclusions qu’il veut.

Mais j’ai été étonné par ma réaction à la fin du film, ça m’a vraiment fait du mal et je n’ai pas pu m’empêcher d’y songer le restant de la journée. Peut-être que je vieillis et que je deviens adulte et plus faible ? Où je change graduellement de personnalité au contact d’A. ? Mais en tout cas je ne regrette pas d’y être allé, j’ai quand même passé un bon moment.

Posted by Endy at 21:07 | 0 comments

Moi j’aime la bibliothèque…

C’est dimanche que faire ? On va travailler bien sûr ! Ben oui quand on est étudiant on glandouille quand les honnêtes gens travaillent la semaine. Il faut bien fournir un peu d’effort à un moment où à un autre, surtout quand on a un mémoire à rendre pour le mois de mai et plein d’autres travaux en perspective pour le semestre…
Pourquoi je ne bosse pas chez moi ? Je n’ai pas de bureau (véridique, bon c’est un peu de la mauvaise volonté) et il y a trop de distraction, je ne tient pas deux minutes et j’ai deux bibliothèques juste à côté de chez moi la semaine.

Le dimanche, le choix est limité à deux endroits. La bibliothèque de Beaubourg (la Bpi pour les intimes), avec sa file d’attente d’une heure et demie pour rentrer, sa faune interlope (lycéens et racailles en quête de je ne sais pas quoi dans une bibliothèque, et clochards qui cherchent à se protéger du froid et à dormir un peu). Je trouve ça bien qu’il y ait une bibliothèque qui ne discrimine pas à l’entrée mais pas celle là putain (pourquoi pas leur refiler la Bnf ?) ! Elle est lumineuse, super confortable, agréable et au centre de Paris. Grâce à ses usagers on a droit toutes les heures à une annonce sonore de type « Attention ne laissez pas vos affaires sans surveillance, les vols sont fréquents dans notre établissement », récemment mise à jour avec « Attention ne laissez pas vos sacs sous les tables, les vols à la tire sont fréquents dans notre établissement ». Peut-être bientôt « Attention n’oubliez pas de conserver à portée de main la bombe lacrymo distribuée pour votre survie à l’entrée ? ». C’est con en plus elle ferme à 22h le dimanche et c’est super pratique.
Il ne reste plus que la bibliothèque François Mitterrand (la Bnf pour les intimes), la plus grandiose mais aussi la moins agréable.

Imaginez…
  • Une bibliothèque où l’accès se fait par un immense parvis venté toute l’année (parfois à un tel point qu’il devient difficile d’avancer), couvert de bois, où il a du être installé des « chemins » antidérapants pour réduire le nombre de fractures d’usagers s’étant pété la gueule sur le sol mouillé ou gelé.
  • Une bibliothèque où les livres serait conservée dans de grandes tours ce qui les abîmaient (résolu maintenant au prix d’un petit supplément) et les gens confinés au sous-sol travaillant dans la pénombre (là pas de solution excepté de tout détruire pour reconstruire).
  • Une bibliothèque résolument moderne où il n’y aurait même pas de système de gestion informatique des places et où l’entrée se ferait pour chaque salle à l’aide de deux individus prévus à cet effet communiquant par talkie-walkie.
  • Une bibliothèque où il existerait un « espace détente » pour faire une pause et manger à une extrémité de la bibliothèque (qui est plutôt grande), très peu signalisé. Son accès nécessitant de passer quatre portes coupe feux, un pont surplombant un immense espace vide en béton de type Star War avec un employé solitaire qui garde un escalator en contrebas. Un espace détente tapissé de bois sombre et sans fenêtre, éclairé par une série de lampes « design » jetant une lumière blafarde qui ferait paraître éclatant le plus glauque néon du métro (il ne faudrait pas que les usagers ne s’habituent trop à la lumière sinon ils ne retourneraient pas travailler).


Bon ce n’est qu’un bref aperçu des avantages de cette merveilleuse bibliothèque, j’ai du en oublier mais ça me reviendra… (Bon il y a aussi les gardiens du portique de couloir inutiles car l’autre couloir était sans portique (problème résolu au bout de 2-3ans par la suppression desdits portiques), les arbres qui se tordent de douleur dans le jardin où personne ne peut aller et qui ont du être attachés à des filins en acier pour les empêcher de se suicider…). Je vais peut-être pas m’étendre trop la dessus c’est trop facile de se moquer des infirmes.

Posted by Endy at 20:30 | 0 comments

lundi, mars 07, 2005

Le couperet

Vu vendredi. Pour achever une semaine sur la déprime on dirait.
Pourtant j’ai trouvé le film très bien. Bien sûr c’est très exagéré, un cadre désespéré qui devient fou après deux ans de chômage et qui en vient à tuer pour trouver un emploi. Mais
Ce n’est pas très loin de la réalité quand même si on reste plus mesuré.
Le personnage principal oscille entre une froide rationalité lors de la planification des meurtres et l’amateurisme quand il tue ses victimes. On ne s’habitue jamais à ces changements, on croit toujours qu’il va s’arrêter.
Bien sûr à la sortie, j’avais le moral un peu dans les chaussettes. Normalement dans la vie je ne devrais pas avoir trop de problème de chômage. Mais est-ce vraiment sûr ?
Le principal problème du personnage c’est que sa seule manière d’exister c’est son travail et le statut que cela lui donne. Je comprends ce que cela veut dire parce que je suis normalien et le fait d’avoir un statut me permet de ne pas m’inquiéter de ce genre de chose. Je sais que ça va s’estomper dans le futur, mais je pourrais toujours me glorifier d’un titre, même si j’ai une vie de merde. J’espère vraiment que dans ma vie je pourrais toujours exister par ce que j’aime ou ce que je suis plutôt que par ce que je fais.

9 Songs

Vu Dimanche. Je ne peux pas conseiller d’aller le voir, ça dépend des affinités de chacun. C’est le fait que c’était sur le rock et que les critiques étaient assez partagées la dessus qui m’a donné envie d’y aller.
Les 20 premières minutes j’avoue m’être demandé ce que je faisais là. Je trouvais que c’était un film assez creux avec de la bonne musique et du cul pour attirer le chaland.
Ensuite ça commence à prendre forme. Ça prend doucement aux tripes, l’image est belle, sombre avec de gros grains, les scènes de concert et la musique me font vibrer. Je commence à vraiment apprécier le film et à le comprendre. Ça parle d’une forme d’amour que je ne connais pas, un amour basé seulement sur le corps et le sexe, un couple qui s’abandonne complètement au plaisir et qui n’est lié que par ça (et le rock). Moi je ne peux pas fonctionner comme ça, même en faisant l’amour je m’abandonne rarement j’arrive pas à m’empêcher d’essayer de garder le contrôle. Et dans ma relation avec quelqu’un j’ai besoin d’avoir une relation également avec son esprit, le corps ne me suffit pas. Je ne pourrais pas coucher seulement avec un corps, avec quelqu’un avec qui je n’ai pas d’affinité. J’avoue être un peu jaloux des personnages, c’est une forme d’amour que j’aimerais pouvoir ressentir, même si je ne pense pas que ça peut-être viable à long terme, mais c’est peut-être justement là l’intérêt.




Les acteurs jouent très bien et sonnent juste même dans les scènes les plus crues, mais à aucun moment je n’ai pensé à un film porno, pourtant après réflexion c’était pas facile à faire. Toutes les scènes de sexe semblent naturelles (elles sont bien sûr réelles physiquement mais c'est pas ça que je veux dire), entre deux personnes qui s’aiment et pas des acteurs. Je ne me suis pas senti voyeur, c’était plutôt comme un partage qu’autre chose.
La seule critique que je trouve c’est l’introduction de l’Antarctique, même si c’est pour introduire un peu de contraste, (le blanc/le noir, le chaud/le froid, le silence/le bruit, la solitude/la foule), j’ai trouvé ça un peu trop lourd. Mais sinon j’ai vraiment bien aimé ce film.

Posted by Endy at 17:55 | 0 comments

mercredi, mars 02, 2005

Dans le poisson, tout est bon.

Ai vu au ciné « Le cauchemar de Darwin », aujourd’hui, je ne sais pas si je le conseille vraiment ou pas. Vaut-il mieux rester ignorant que savoir et se morfondre sur son incapacité à faire quoi que ce soit ?
Un poisson européen, la perche, apparu on se sait comment bouffe toute la faune du lac Victoria (2ème plus grand lac du monde) en Tanzanie et le rend peu à peu stérile. En contrepartie il a une taille énorme et est donc pêché, traité sur place (dans des conditions hallucinantes d’ultra propreté comparée à la situation extérieure) et les filets partent pour l’Europe dans d’énormes avions-cargos apportant à l’aller des armes.
Les carcasses sont ensuite récupérées et vendues à la population locale (dans des conditions hallucinantes de saleté). A noter qu’il existe de grands problèmes de famine mais qui seront rapidement résolus par des importations provenant des pays développés (le seul point noir vient du fait que peu de gens ont assez d’argent pour s’acheter ces produits) ou la guerre (que de nombreux habitants attendent avec impatience).
On retrouve un peu partout des emballages plastique des caisses de poisson qui polluent le lac, mais ils sont heureusement récupérés par les nombreux orphelins locaux (pauvreté, Sida +++, prostitution à gogo) et fondus pour faire de la colle qui leur apportera un peu d'oubli…


Un système bien huilé qui fonctionne, pas de grand méchant responsable, pas de quoi se révolter car il n’y a rien à faire. Ne plus acheter de poisson ? C’est précipiter le peu de gens qui vivent du système vers la pauvreté et le pays vers la guerre et la famine qui le menacent déjà.
De toute façon le lac est en train de mourir et les perches européennes qui ont fait disparaître peu à peu toutes les autres espèces ont atteint un nouveau stade d’évolution qui laisse présager de leur extinction possible, le cannibalisme…

Posted by Endy at 18:57 | 0 comments

 
      Webset Copyright © Blogfrocks
Image Copyright © inertia stock x.chng