Let's go to my room, Pig!

 
About Me
Ma photo
Nom :
Lieu : Firenze, Italy

Archives

Recent Entries
I Read...
Parisblog
Syndication
[Atom 1.0]

Credits
Image: inertia stock x.chng
Design:
Blogfrocks
Powered: Blogger
 
mercredi, janvier 24, 2007

Casino Royale

Après un an ici, je ne parle toujours pas italien. Je le comprends, je le lis mais je ne peux pas m`exprimer autrement qu`en mélangeant français et espagnol. Je commence a prendre des cours, a essayer d`apprendre la grammaire. Et pour la première fois (enfin presque, j`avais vu un autre film appelé romanzo criminale mais c`était en sicilien, ou peut-être calabrais, dialecte que même les italiens (si ça peut se définir) ont du mal a comprendre ou ne le comprenne pas).
Ca a été un des premier chocs en arrivant en Italie, c`était le manque (ou plutôt l`absence) de centralisation et d`homogénéité, valeur si française (enfin presque, on va pas épiloguer dessus). Les régions sont très différentes et on change lorsqu`on passe de l`une à l`autre de nourriture et de langue ! On retrouve aussi cela en Allemagne avec les dialectes. A florence c`est le « vrai » « pur » italien (c`est pour cela aussi que les gens d`ici se la pète). A partir de Rome c`est le sud, et pour les gens du nord, « les pauvres ». Une fille de ma classe m`a dit que quand elle cherchait un appartement à Milan elle a essuyé un certain nombre de refus parce qu`elle était du sud (les Abruzzes, même latitude que Rome) et que les propriétaires avait des doutes quand à sa capacité à payer son loyer!! Ce sont surtout les personnes âgées qui ont ce genre de comportement et c`est en train de changer parait-il… La différence de langage porte en fait sur les mots qu`ils utilisent et même la grammaire. Je crois que par exemple les gens du sud utilise pour le passé le prétérit et ceux du Nord le passé composé. Je crois qu`il y a même une différence en Toscane (même moi je peux « détecter » les gens qui vienne de la campagne de ceux qui vivent à Florence).

Pour en revenir au film on l`a choisi parce qu`on a pensé qu`il ne nécessitait pas une grande capacité linguistique pour être compris. C`est même allé au-delà de nos espérance puisqu`il y doit y avoir dix minutes au grand maximum de dialogues, le reste étant des poursuites, des bagarres et du poker (et des scènes de héros à poil aussi, ça c`est important !).
A l`entrée du cinéma, on demande s`il y a un tarif réduit. On nous répond que oui, mais pas pour les étudiants, mais pour les détenteur de la carte de fidélité du supermarché berlusconien, Esselunga. Ca a été plutôt une surprise mais bon comme je l`avais, j`ai bénéficié d`une place à 4,5€.
Je n`ai jamais été fan de James Bond, j`ai du en voir un ou deux dont je ne me rappelle plus. Le super héros hétéro (mais raffiné quand même) bourré de gadgets qui tire à tous les coups ne m`a jamais beaucoup fasciné. Le film était pas mal, si on débranche son cerveau. J`ai adoré la première scène de poursuite qui m`a fait mourir de rire. Ça m`a rappelé des courses poursuites à la Tex Avery, avec un fuyard léger et agile et son gros lourdaud de poursuivant qui explose le décor derrière lui (mais qui utilise son cerveau quand même comme on nous le signale si sobrement). Pauvre Afrique, déjà qu`ils ont du mal avec le développement, si encore les ex-coloniaux s`amuse à tout péter ils ne sont pas sortis de l`auberge !! (Même remarque pour Venise à la fin, dès que 007 se pointe, range ta porcelaine, il va y avoir de la casse !).
Mais sinon le film était regardable. Les scènes d`actions sont bien filmées (c`est le plus important dans ce genre de film je pense), le héros se met à poil toute les cinq minutes et est super gaulé et en plus il est fragiiiiiiile. Le pauvre, je pense que maintenant il doit suivre les conseils de Elle magazine. Il montre qu`il est sensible tout en n`hésitant pas à faire ressortir sa testostérone et à encaisser comme un mâle un vrai dans les moments difficiles.
Un truc qui m`a un peu dérangé c`est la scène de torture. Bon je ne vais pas me plaindre vu que c’était l`occasion d`examiner d`un peu plus près sa musculature. Mais d`un autre coté j`ai l`impression que la torture physique devient un peu plus banalisée au cinéma et à la télé. Dans Lost je me souviens que c`est du genre la première et la plus logique solution trouvée pour avoir une info, sans discuter des conséquences et de ce que ça représente. Quelque chose genre `la fin justifie les moyens`. Je ne sais pas si c`est l`Irak ou Guantanamo qui donne des idées aux scénaristes de faire ça mais je trouve ça assez malsain. Bon, on me dira qu`avant c`était plutôt torture psychologique avec si tu ne coopère pas, on tue ta copine. Mais j`ai l`impression que là, on monte d`un cran en suggérant que c`est un moyen de pression comme un autre. Je sais que même avec toute les conventions passées rien n`a changé dans le monde et que c`est toujours autant utilisé. Mais on moins qu`on ne le glorifie pas en disant que c`est un passage obligé. J`aimerais qu`on ne le glamourise pas et que l`on montre ce que c`est vraiment, c`est à dire la chose la plus dégueulasse que l`on puisse faire à un être humain, et que c`est quelque chose dont on devrait être honteux.

Posted by Endy at 18:41 | 0 comments

vendredi, janvier 05, 2007

Gutes Neues Jahr!

Berlin pour terminer l`année. Y aller ne s`est pas fait sans mal. On a décidé ça environ une semaine avant Noël. Etant fauché et devant partir depuis la cambrousse chez mes parents, ça a été difficile. Finalement avec une peu d`astuce et six heures passées à écumer sur Internet les sites de compagnies low cost, je trouve un vol de paris à Hanovre a une trentaine d`euro accompagné d`un billet fly and rail pour une vingtaine d`euros qui me permet de voyager où je veux en Allemagne depuis l`aéroport, ICE compris ! En fait c`est le retour à Florence depuis Berlin qui a été le plus dur à trouver, m`obligeant à revenir à Hanovre et atterrir à Milan (et ensuite train jusqu`a Florence) pour essayer de conserver un semblant d`équilibre dans mes finances.
Je n`avais jamais été à Berlin auparavant mais j`avais déjà un à priori positif. Qui c`est confirmé…
Le 30, on arrive dans la nouvelle gare et on sort directement sur une grande esplanade verte et vide où l`on trouve pèle mêle la « maison » d`Angela Merkel (très différente de l`Elysée) et le Reichstag. Il y a une queue énorme pour y entrer mais A. a la bonne idée de tricher et de nous immiscer dans un groupe organisés d`allemands. Dix minutes plus tard on est à l`intérieur et on a même le droit à une petit introduction d`une demi-heure sur le fonctionnement du parlement et son histoire. Malheureusement mon allemand étant très rudimentaire, je n`ai pas pu comprendre grand-chose. Ensuite promenade sur le toit et le fameux dôme en verre et une vue imprenable sur toute la ville.

Pour les dernières heures de l`année rien de bien original. On était à Brandenburg Tor avec un million d`autre personnes. C`était la première fois que je faisais un réveillon avec une foule, généralement je restais chez mes parents ou avec des amis en petit comité. Cela s’est résumé à attendre quatre heures devant une animation sponsorisée par Nokia. La bonne surprise c’était qu`il y avait les scissors sisters pour la dernière heure de l`année!! On ne le savait pas et j’étais aux anges. Ça a été un beau cadeau pour moi. Bon à vrai dire la foule ne semblait pas très enthousiaste et restait un peu amorphe (alors que le groupe précédent néerlandais un peu pourri qui chantait des trucs comme I will survive ou une chanson que je ne connais pas mais qui semble être super populaire en Allemagne take me home, country road avait reçu un accueil électrique)
La fin du décompte n`a pas été vraiment fantastique. Les gens autour de nous regardaient le feux d’artifice, les groupes étaient bien structurés et il n`y avait d’échange. Même nous nous étions rangés. On ne s’est même pas embrassés sur la bouche, je lui tenais la main, en cachette, à la traître. Je ne sais pas pourquoi on a pas été plus expansif. Je pense qu`on craignait un peu la foule, même si les gens autour de nous n`avaient pas l`air extrémistes.

Peu après on a quitté la place et c’était beaucoup plus impressionnant. On est arrivé à l`endroit où se trouve le mémorial de l`holocauste. De nuit c`est un grand espace sombre jonché de centaines de caissons de béton de toute taille. Ca ressemble à un cimetière, en plus inquiétant. Parfois on monte ou on s`enfonce. On ne voit plus rien et on a peur à chaque recoin de ce qu`il peut y avoir.
De là la vue était magnifique. Partout les gens lançaient des fusées et des pétards. Après avoir passé la journée à visiter des musées sur l`histoire de Berlin et la guerre froide on aurait dit que la ville était une nouvelles fois sous le coup des bombardements, l`angoisse en moins. On s’est assis avec A. sur un des blocs de béton. Pour la première fois je ne me suis pas senti en décalage avec le passage du nouvel an et l`esprit festif obligatoire qui l`accompagne. Je me suis vraiment senti heureux d`être juste là avec mon amour. Pour en finir avec une note encore plus niaise, j`ai sorti le cadeau qu`il m`avait offert l`après midi. Une chaufferette en forme de cœur. Un cœur rouge rempli de liquide et une petite pastille en métal à l`intérieur que l`on doit plier pour démarrer la réaction exothermique. Je l`ai sorti de ma poche et l`ai plié en deux. Immédiatement le liquide a commencé à se cristalliser et le cœur a irradié un peu de chaleur et j`ai mis mes mains autour pour les réchauffer. C’était un bon moment.
Ensuite on a du rejoindre l`ami d`A et sa copine avec qui l`on avait passé la journée mais qui était trop fatigués pour rester dans la foule. On s’est retrouvé dans le bar d`un hôtel chic rempli de groupes de femmes à la quarantaine passées, qui dévoraient des yeux tout ce qui passait avec une bite. J`ai moyennement apprécier l`endroit et les amis d`A. Un couple d`américains bon teint et propre. J`avoue que je me suis un peu ennuyé. A part un moment. On a fait éclaté un cracker tout les deux. Une petite bague en plastique jaune et vert en est sortie et je me suis empressé de la mettre au doigt de A.

Le lendemain soir on voulait sortir mais la paresse a pris le dessus et on est resté dans la chambre d’hôtel. On avait des lits jumeaux et on a passé la soirée et une partie de la nuit dans un des lit à regarder en chaîne des films stupides en allemand (How to Lose a Guy in 10 Days, Final destination 2 et un vieux film d`horreur ridicule des années 90 avec Shelley de Twin Peaks) et à faire l`amour tendrement. On a mangé dans la chambre des trucs que l`on a rapporté d`un kebab situé à deux pas l`hôtel.
La soirée avait déjà un avant goût de séparation et d`adieu. Mais c`est pourtant cette soirée là qui reste la plus agréable et la plus présente dans mes souvenirs.
Tout doit avoir une fin, n`est-ce pas ?

Posted by Endy at 14:05 | 0 comments

lundi, décembre 18, 2006

Welcome back !

Le week-end d`après on ne chôme pas non plus. Direction Rotterdam. Bon d`accord il y a mieux comme destination en amoureux, mais comme on a une offre spéciale dans un hôtel quatre étoile pour vraiment pas cher, on ne va pas cracher dessus non plus.
Les Pays-Bas, c`est un peu comme l`Allemagne. Lorsque l`on est au centre, où que l`on pose le regard on voit quelque chose à manger. Ici en particulier frit. Et A. s`en donne à cœur joie (il n`a pas pu s`empêcher d`acheter dès la sortie de la gare un hamburger dans les distributeurs automatiques que l`on retrouve un peu partout dans le pays). Sinon c`est une ville typiquement du nord de l`Europe avec un centre ville commercial/affaire et les habitants vivants autour de la ville (et les canaux en plus pour le côté hollandais).

J`avoue que l`on a pas fait grand-chose niveau culturel. Pourtant il y a de nombreux musées et la ville a l`air très dynamique de ce côté-là. On a fait la tour géante qui surplombe la ville avec une vue impressionnant et faillit embarquer dans une croisière à pancake (c`est pas la peine de se moquer) mais l`abondance de familles et surtout d`enfants piaillant nous a fait rapidement changer d`avis.

Bon l`hôtel était en dehors de la ville à côté de l`aéroport mais ce n`est pas Florence et il y a des transports en commun décents. Pas de problème de ce côté-là. Le lit était génial c`est con d’être aussi prosaïque mais c`est un détail important. Se coucher dessus après une journée à déambuler dans le froid était comme glisser dans un bain moussant.
Ce fut un déclic et je me suis fait prendre sauvagement par A. à la « Brokeback Mountain ». J`ai adoré. Oubliés les précédents échecs.

Bon il ne faut pas oublier que ce week-end n’était pas sans tension. On était à cran tous les deux. Lui, à cause du stress de son boulot et moi parce que je suis une tache. A ce moment là j`avais cassé le miroir de la vitre de la salle de bain. Tenté deux fois de le remplacer en mesurant moi-même les dimensions avec la petite règle en plastique souple de mon agenda (sans commentaires) et A. avait très gentiment dénoncé mon incompétence (en plus on est revenu tous les deux au magasin pour faire remarquer au vendeur son inhabilité à mesurer correctement, je me suis fait détruire et on a eu gratuitement un nouveau morceau –auquel il manquait 10cm). Donc ça a été un peu crêpage de chignon tout au long du week-end mais c`est le seul moment du mois que l`on a passé ensemble ou il y a eu dissension.
Pas mal…

Posted by Endy at 18:39 | 0 comments

mardi, décembre 12, 2006

Première étape : Portugal

Une des premières destinations prévues. 40€ aller retour Bruxelles/Faro pour deux personnes taxes d`aéroport comprise. Et le coût de la pollution est compris aussi ? Je m`en fout un peu car je suis vraiment excité par ce voyage. Première fois qu`on prend l`avion ensembles (enfin avec Ryanair ça ressemble plus à prendre le bus) et première fois au Portugal pour moi. Et en plus c`est moi qui ai tout planifié pour une fois, avec l`aide de Judith, mon amie portugaise qui habite à Lisbonne. Elle m`avait également proposé de nous héberger pour visiter la ville. Lisbonne, A. connaît et comme il n`aime pas franchement mes amis j`ai été gentiment conseillé de prévoir un voyage dans la partie sud du Pays. Pas grave ce sera pour une autre fois.
Nous voici donc dans l`Algarve, réputé pour ses plages et falaises magnifique et pour être une région très pauvre du Portugal (selon mon amie). Elle m`a fortement conseillée de ne pas rester à Faro et de partir directement pour Lagos a 90 km de là. Pour cela on prend le train, et après deux heures de train cahotant et de paysages remplis de vergers d`orangers et de citronniers on arrive enfin.
C`est une ville blanche, touristique à première vue avec tous les types de restaurants que l`on peut rencontrer pubs anglais, pâtisserie allemande, restaurant chinois, mexicains et quelques portugais. Mais ce n`est pas repoussant et la ville et plutôt agréable et vide.
Pour résumer rapidement :

L`hôtel : Réservé sur hostelworld.com. (Sur hostel.com même chambre pour 20% plus cher). Merci internet. On arrive a l`endroit indiqué. Personne. Une heure plus tard même chose. On sonne à l`autre endroit indiqué mais pas plus de succès. Quelqu`un nous parle finalement depuis le troisième étage du balcon. A priori les propriétaires de l`hôtel ne sont pas en ville et pas trop au courant qu`on arrivait. On leur téléphone et la femme nous conduit là bas. C`est dans un immeuble proche du centre. On a tout le bâtiment pour nous. La chambre est super grande avec cuisine, un lit du XIXe siècle (ça on le saura plus tard) et air conditionné (qui souffle de l`air chaud heureusement). Tout ça pour moins 20€ par personne. La femme de ménage qui nous a conduit jusque là faisait une drôle de tête parce qu`elle a du comprendre qu on était un couple de PD mais pas plus de problèmes que ça…
On doit rester deux nuit là bas. Le lendemain en rentrant on rencontre les propriétaires qui décorent la maison pour Noël. Ils sont très à l’aise de nous rencontrer. Ils ont même allumé une petite bougie de Noël dans notre chambre. Au bout d`un moment, A. rentre dans la chambre et je paie enfin. Je prend congé, suis invité dans leur autre hôtel dans une ville au milieu de nulle part, suis invité pour Noël ( !!!) et la propriétaire me sert très fort dans ses bras et m`embrasse pour me souhaiter au revoir. Comme si je faisais partie de sa famille. Je suis un peu abasourdi et aussi un peu effrayé parce que je ne suis pas trop habitué à autant d`effusion (je leur ai parlé 20 min au grand maximum !). Au retour j`en ai parlé à mon amie portugaise mais je n`ai toujours pas compris ce que j`ai pu faire pour les mettre dans cet état...

Je conduis : Et oui dans le sud du Portugal il ne faut pas compter sur les transports en commun pour se déplacer. Il y a la petite ligne de train et des lignes d`autocars. Donc j`ai loué une voiture pour une journée et j`ai conduit. Ca semble normal pour n`importe qui mais moi avec mes parent qui ne m`ont jamais prêté leur voiture de leur vie (alors que mon petit frère pouvait l`utiliser dès qu`il le souhaitait, qui m`ont lâché pour la première fois dans un col pour la conduite accompagné à 7 heure du matin en vacance dans l`Ariège et autres détails de ce genre), conduire une voiture est une abomination.
Mais bon là pas le choix. Et en fait ça s`est bien passé. Ai conduit tout le temps, me suis garé, roulé sur petit route caillouteuse avec trou géant, nationale, avec ou sans pluie, routes vides ou embouteillage (mini embouteillage) la nuit en centre ville parce qu`on s’était perdu et plein de truc comme ça. On est allé au coin ouest de l’Europe à Sagres ou il y a une forteresse d’origine arabe sur une falaise et une ville médiévale plus au nord, Aljezur.
Un détail amusant. Chaque fois que je prenais une décision pour la direction, le ciel s`assombrissait et le temps devenait mauvais. Le pire ça a été mon choix d`aller au milieu de nulle part sur une route caillouteuse avec des trous géant pour se retrouver au dessus d`une falaise avec une vue magnifique de vagues en furie qui s’écrasent sur les rochers en contrebas. Le vent était si fort que la pluie qui s’était mise à tomber le faisait presque à la verticale. Pressé par une envie de la nature j`ai commencé à uriner mais j`ai du bientôt arrêter sous peine de finir douché à cause du vent qui tournait sans cesse et qui faisait voler les gouttes dans tous les sens !
Dix min plus tard mon chéri choisit une nouvelle direction et on arrive à une plage protégée par des falaises en surplomb. Bien sur plus de vent, ni de pluie et un soleil étincelant.
Et ce manège s`est répété tout au long de la journée.
C’est dégueulasse.

Chiuso : Un autre détail plutôt gênant jusqu`à ce moment était mon impossibilité de me faire prendre par mon chéri. Et on peut pas dire que je n`en avait pas envie ! Depuis qu`on s’était revu j`avais le feu au cul et je jouais régulièrement à l`appel au viol. Mais dès qu`il était en moi et qu`il commençait à bouger je ressentais comme une brûlure même si j’étais super lubrifié et qu`un camion pouvait me passer entre les jambes. Toujours pas compris pourquoi. Je ne sais pas si c’était mental ou si j`avais perdu le goût de la chose, ou si le lubrifiant ou la capote qu`on utilisaient ne me convenait pas, ou je ne sais pas quoi. Le Portugal n`a rien arrangé à l`affaire et le lit du XIXe siècle non plus. On a du attendre encore un peu pour que tout ce décoince. Mais bon ça ne nous a pas empêché de baiser comme des fous non plus… Il n`y a pas que la pénétration dans la vie.

Bon le reste du voyage, petit train cahoteux, Faro, Tavira, Vila Real de Santo António, bacalhau a braz et pâtisseries à l`oeuf et à la cannelle à gogo, Ayamonte et de l`importance de se rappeler qu`il y a une heure de différence entre l`Espagne et le Portugal.

Posted by Endy at 13:23 | 0 comments

dimanche, décembre 03, 2006

C`est les vacances !!

Ca y est, je n`arrive pas a y croire, je suis en vacances ! Le mois de décembre est à moi !
On commence par un petit Noël avec mes amis de Florence. Trop de nourriture et gaspillage pour bien ressemble à une fête de Noë standardl. J’hérite d`un calendrier de l`avant. C`est con j`ai pas de place pour l`emmener et il restera en rade à Florence.
Dernier jour. Gym avec mon ami PD grec (eh oui ça existe vraiment !) Yanni. On regarde un épisode de Lost ensemble collés l`un contre l`autre. Ca fait trois mois que je n`ai pas vu mon chéri et je suis à deux doigts de lui sauter dessus. Heureusement ça n`arrive pas, ça aurait été gênant…
Embrassades à la gare, départ avec vingt kilos de bagages et un manteau d`hiver alors qu`il doit faire au moins 20 degrés mais on n`est jamais trop prudent.
Et de longues heures après (2h train pisa + 2h embarquement + 2h avion + 2h Bus et taxi), je retrouve mon amour, complètement mort après les dures semaines de travail qu`il effectue depuis qu`il a changé de boulot et avec une jolie brioche en prime. Je suis heureux de le revoir et d`avoir bougé et quitter Florence et sa routine. Mais il y toujours comme à chaque fois qu`on a une longue séparation un temps d`acclimatation. Il faut s`habituer à ne plus penser seulement au singulier et accepter de voir disparaître le fantasme de mon petit copain qui m`accompagnait depuis trois mois. Eh oui même trois mois ça suffit pour oublier quelqu`un et le changer dans sa tête. Idéaliser certains côtés et en oublier d’autres, même si on se parle tous les jours au téléphone. J`ai toujours cette culpabilité lors des retrouvailles d`avoir des doutes sur lui et sur moi, sur notre relation…
Mais ce qui est bien c`est que ça disparaît en quelques jours pour être remplacé par une impression que d`être ensemble, c`est logique, inéluctable et que ça coule de source. Pas une impression d’être heureux comme un fou à longueur de journée. Mais comme une perfusion de joie tout au long de la journée, le sentiment d’être à sa place même si je n`ai aucune attache à Bruxelles à part lui. Le sentiment d’être enfin complet…

Posted by Endy at 19:55 | 0 comments

vendredi, septembre 29, 2006

Le parfum

Wow!!!!!! Ma première soirée cinéma à Florence depuis un an. Pas intérêt à la rater le film n`est en V.O. que pendant deux jours dans un seul endroit.
C`est à l`Odéon, un petit palais du XVème siècle derrière la piazza de la Repubblica à côté du Duomo. On s`assoit en bas d`abord en bas dans des fauteuils bien rembourrés, le cinéma semblant un peu tristounet avec un écran posé sur une scène surélevée. J`ai l`impression d`être un nain.
En me perdant pour aller aux toilettes, je découvre l`accès à la balustrade. De là on a une vu imprenable sur toute la salle qui est en fait vraiment magnifique avec dorures et colonnades. Mais surtout on découvre l`existence d`un très impressionnant dôme en verre coloré. Comme quoi, avoir envie de pisser ça peut avoir du bon On déménage là-bas prestement.

J`avais déjà lu le livre il y a longtemps et j`en avais gardé un bon souvenir. J`étais un peu curieux de voir comment on pouvait tirer un film de tout ça…
J`ai vraiment été agréablement surpris et ai trouvé le film captivant. L`histoire étant centré sur l’odorat ça ne semblait pas aisé à priori à filmer. Pourtant le réalisateur s`en tire vraiment bien et il arrive bien a transmettre toute les sensibilités de ce sens.

Le personnage principal est vraiment bon (et je l`ai trouvé très sexy, peut-être un peu trop, je ne crois pas qu`il correspond trop à la description du livre mais bon ça ne gâche rien). Un ou deux bémols cependant. Dustin Huffman pue un peu du cul en en parfumeur italien. Il n`est vraiment pas crédible et un peu mou.
Autrement j`ai trouvé la fameuse scène `d`extase collective` un peu trop sexiste. On ne voit que des hétéros et des couples lesbiens. A peine une petite caresse entre mecs si vraiment on ne cherche que ça. Et qui sont les premières personnes à se foutre à poil bien sur ? Deux femmes dont l`une arrache le soutien gorge de l`autre.
Okay. Je ne sais pas si le réalisateur est super hétero ou s`il n`a pas trouvé de figurants males acceptant de s`embrasser mais ça aurait pu être un peu mieux (ben oui quoi on veut un peu de man to man action !). J`ai adoré cette scène d`adoration collective du meurtrier. J`aurais préféré que le film s`arrête la. Surtout que la fin est un peu pauvre comparé a la scène qui précède, mais je crois que c`est un défaut que j`avais trouvé au bouquin.

Posted by Endy at 18:35 | 0 comments

lundi, mai 15, 2006

Ca y est j`ai bientôt fini !!

Plus que trois semaines… Et je passe les retakes ! Je me suis tellement bien débrouillé que je suis le seul à avoir à repasser tout ce que j`ai fait de septembre à mars...

Bon depuis un mois qu`est ce que je fait ? Je dérive monsieur, je dérive. Jours, nuits et week-ends je dérive. Et plein d`autre choses aussi je maximise, minimise, optimise, calcule des maximum de vraisemblance, des fonctions de demandes de ces salauds de consommateurs, des policy functions et plein d`autres joyeusetés de ce genre.
Mais je ne suis pas tout seul ! Je suis dans un groupe de
On cultive notre pas-bronzage en restant toute la journée dans la même salle à noircir des feuilles de papier pendant que les autres profitent de leur réussite en visitant Florence (au bout de huit mois le besoin commençait à se faire sentir) et en allant à la plage. Il n`y a pas de justice monsieur, moi je vous le dis…

En gros je refais tous les problem sets que j`ai fait au cours de l`année (trois par semaines pendant sept mois). Et maintenant au lieu de passer trois jours dessus en pleurant, je peux les faire en une ou deux heures (bon je regarde un peu les solutions mais il ne faut pas déconner non plus, je n`ai pas encore la science infuse et la mathématique powah). Mais surtout je comprends ce que je fais ! (Et là pour le coup je crois que je vais commencer à croire au petit Jésus).

Encore un mois et je sais si je reste (et là pour une fois je suis fier de moi parce que pour une fois j`en ai vraiment chié pour réussir quelque chose) ou si je me fais virer comme un malpropre (et là je chiale et je détruit l`école au bulldozer).

De toute façon, quoiqu`il arrive je retrouve mon chéri à Bruxelles en juillet. Pour la rentrée ce sera soit retour à Florence pour enfin commencer ma thèse ou alors retour á Paris pour apprendre á enseigner á Créteil (le changement de cadre sera certainement dépaysant mais si ça se produit mais ça peut être amusant).

Qu`est-ce qui serait le mieux ?

Posted by Endy at 20:10 | 0 comments

lundi, février 27, 2006

Une brève remontée à la surface

Juste le temps de prendre une gorgée d’air avant de replonger.

J’ai terminé deux semaines de révisions intensives par des examens durant trois jours à partir de jeudi. En gros c’était deux semaines avec les mêmes personnes dans la même salle à travailler en solitaire. Malgré cet isolement entouré je ne me suis pas senti seul. Il faut dire que je n’ai pas eu le temps pour réfléchir trop longtemps non plus. Juste un sentiment de lassitude et l’hébétude des heures passées à relire cent fois la même chose avec le sentiment que je ne maîtriserais jamais rien. A essayer d’essayer de sauver sa peau au moins jusqu’à juin.

Je dois en réussir la macroéconomie sinon je suis viré. Le résultat des deux autres importe peu parce que je dois toute façon les repasser en juin si je réussi à rester jusque là. Je ne sais pas si ça va passer ou pas. Encore deux trois semaines d’incertitude le temps de la correction et je serais fixé. Ou peut-être pas. Dans la négative je peux encore faire appel, me rouler par terre en pleurant et en réclamant un peu de clémence ou même sucer la bite d’un prof pour rester qui sait ?

J’avais deux jours de relâche après les exams et je n’ai pas fait beaucoup je le crains. Basiquement à regarder les épisodes de Twin Peaks que je n’avais pas vu (j’en suis au huitième et j’ai été un peu déçu car j’avais vraiment adoré les épisodes précédents mais je n’étais peut-être pas d’humeur). C’est con j’ai déjà vu le film avant et donc je sais qui est le tueur mais bon c’est intéressant de voir la suite. J’adore cette petite ville perdue avec ses ploucs qui se révèlent toujours plus mystérieux et complexes.

Sinon je suis aussi addict à Six Feet Under. Même si ça me fait du mal et que je suis terrifié à l’idée de mourir maintenant (je pense que les regarder à la suite en bloc n’est pas du meilleur effet pour le moral). En fait ce n’est pas l’idée de mourir qui me fait peur, c’est de disparaître maintenant, sans laisser de trace et surtout la brièveté de ma vie. Je me rends compte que ma relation sur A. est basée sur l’idée d’un futur où nous serons ensemble dans quatre ans. Mais si ça n’arrive jamais ? Si l’un de nous disparaît entre temps à quoi bon ? En plus la série me fait un monstrueux effet éros/thanatos (sur lequel elle joue aussi) et maintenant j’ai une folle envie d’être dans les bras de quelqu’un et de baiser.
J’en suis à la troisième saison et je suis resté sur le cul quand j’ai vu le premier épisode. J’ai failli chialer devant mon ordi après les premières minutes. Un peu pathétique.

A. me manque. Un mois que je ne l’ai pas vu. La dernière fois il était à Florence. Son fantôme a quitté mon lit et je ne sens plus ses bras ni son corps quand je me couche. Il est trop occupé et moi aussi pour qu’on se voit. Les coups de téléphone s’espacent également. Je ne le verrais que dans deux mois pendant mes courtes vacances d’Avril. On fêtera en vrac son anniversaire, la Saint Valentin (putain de fête commerciale mais toutes les occasions sont bonnes à fêter lorsqu’on est loin l’un de l’autre) et nos deux ans ensembles.

Ça me semble une éternité…

Posted by Endy at 16:05 | 0 comments

mardi, janvier 03, 2006

Rien sur le cinéma

A Florence, je ne vais pas au cinéma très souvent. Premièrement parce que je n’ai pas le temps, et deuxièmement parce que tout est doublé et que j’ai vraiment du mal avec le doublage, même si ça pourrait m’aider à apprendre italien. C’est triste, ça fait quatre mois que je suis là bas et je n’ai même pas un niveau de base. Je passe ma journée à parler anglais et à rester dans le microcosme de l’école. Pas moyen de s’évader quand on est en économie ! Du travail par-dessus la tête, jours, nuits et week-end compris. Contrairement aux autres disciplines (droit, histoire, sciences politiques), on a une maison à nous éloignée des autres par vingt minutes de bus (autrement dit étant donné que le bus passe toutes les vingt minutes dans le meilleur des cas, une distance infranchissable).

Au bout de quatre mois j’étouffe déjà et je hais cet endroit. Et je suis en échec scolaire, ce qui est plutôt amusant à mon âge, la première année de thèse s’étant révélé une année de sélection impitoyable pour pouvoir vraiment démarrer, au lieu de l’année de « mise à niveau » promise. C’est la pire année que j’ai connue, toute mes années de prépa (même celle de l’agrég) c’était des vacances à côté.
Mon quotidien se résume en gros à faire des maths toute la journé. Je refais quasiment tout ce que j’ai fais avant avec des « vrais mathématiques », du pur jus, du gros qui tâche. Avec ça même les trucs les plus simples que j’ai déjà faits auparavant se révèlent d’impitoyables massacreurs de neurones.

Parfois je déconnecte en cours pour conserver ma santé mentale et j’observe d’un œil étonné le tableau qui se résume à une suite de formules cabalistique qui ne semble vraiment avoir aucun lien avec l’économie. Les meilleurs de ma classes sont des mathématiciens (qui pour certains n’ont presque pas fait d’économie) et les questions se limitent non pas à des concepts économiques mais sur la dérivabilité de certaines variables, à leur domaine de définition, ou encore aux conditions nécessaires et suffisantes pour que le résultat existe et autres joyeusetés de ce genre.
Le cours de macroéconomie du deuxième semestre a commencé par huit heures dédiées à démontrer que les conditions qui nous permettaient d’utiliser certains outils pour trouver une solution sont bien vérifiées. Et le pire c’est que ce qu’on apprend n’est même pas exploitable, car ce sont des conditions idéales que l’on ne trouve pas dans la « réalité » (si celle-ci existe, parfois je me demande). Mais le plus ironique c’est qu’apprendre cela est nécessaire car la moindre déviation du modèle pour le rendre plus conforme à celle-ci engendre des problèmes sans fins (oh merde je ne peux pas dériver, oh merde il y a plus d’une solution, oh merde je trouve une consommation négative jusqu’à la fin des temps, tant pis ils n’ont qu’à jeûner ces cons, le régime c’est bon pour la santé).
Dans le cas où il aura réussi à ne pas se faire virer en mars (aie plus qu’une chance) et en juin (ben oui mars c’est juste à avoir le droit de passer le rattrapage mon cher) le travail gratifiant de chercheur lui ouvrira les bras. Pour certains, cela consistera à lever une petite hypothèse (une seule à la fois!) trop restrictive pour être vraiment exploitable et à essayer modestement d’expliquer quels sont les effets sur le modèle, les putains de consommateurs et entreprises, la société, le gouvernement, le changement climatique, les dieux et ma mère, dans un article qui ne pourra seulement être compris par ses « pairs » (et encore pas tous).

Mais ça m’a l’air diablement excitant tout ça ! J’en ai l’eau à la bouche…

Oups… Bon ben c’était juste une toute petite digression. Même dans un désert cinématographique, j’arrive (avec peine) à rester un peu au courant de ce qui se passe :, grâce à une connexion internet de merde (qui ne me permet même pas d’appeler mon chéri sur skype car trop lente) que j’ « emprunte » à une société basée dans mon immeuble (ce n’est quand même pas de ma faute si mon ordinateur se connecte automatiquement à elle, ils n’ont qu’à la protéger !). Le signal est tellement faible que je dois me trainer sur mes genoux par terre avec mon ordinateur pour essayer de trouver le signal le plus fort, (merci la technologie, je suis retourné au stade de l’australopithèque).

Bon il faudra que je remplisse les cases, trop fatigué pour le moment.

  • The Rocky Horror picture show

  • The taste of tea

  • Aeon Flux

  • Romanzo criminal

  • The descent

  • Le temps qui reste

  • An history of violence

  • The Raspberry Reich

  • Bully

  • My own private Idaho

  • But I’m a cheerleader!

  • Angel in America

Posted by Endy at 00:08 | 1 comments

Serial Looser

Le week-end suivant, nouveau rendez vous, un peu plus au Sud cette fois-ci, à Paris. Je pars à Pise avec Yanni, l’autre PD de ma classe, celui-qui est dans le placard, qui va retrouver son copain à Berlin et qui décolle dans la soirée en même temps que moi.

Bien sûr la journée commence avec une grève général des trains en Italie pour le matin et une grève des bus à Florence prévue à partir de 16h. On avait décidé de se retrouver à la gare de Florence à 3h alors que nos avions respectifs partaient de Pise à 21h (c’est juste à une heure de train).

Bien sûr comme par hasard tout marche et on se retrouve à Pise aux alentours de 16h30 et on en profite pour faire un tour de la ville, voir la tour (qui m’a un peu déçu) et prendre un café. Arrivé à l’aéroport on s’enregistre, passe la douane et le départ est tout proche… pour Dimitri. Parce que bien sûr mon avion a une heure de retard à cause d’une grève ciblée à Orly. J’arrive à Paris à 23h30, juste à temps pour voir le dernier Orlybus partir sous mes yeux.
Il me reste le bus de l’autoroute qui va à Villejuif que je prends avec une américaine de Portland qui me gave et me raconte sa vie, qui m’appelle son ange gardien parce que je lui ai refilé un ticket de métro, et qui va reprendre le même avion que moi dimanche (je fais une petite prière silencieuse pour ne pas la revoir. je crois en dieu désormais). Je la laisse à Chatelet et j’ai le dernier métro 14, je suis chanceux. Dès que je rentre dedans c’est marrant comme coïncidence mais je reconnais un mec de mon ancienne école avec qui j’avais fumé un joint en première année lors du week-end d’intégration. Je ne lui avais jamais reparlé après pendant trois ans et donc ce n’est pas ce soir que je vais commencer.

Je m’arrête à gare de Lyon et j’arrive à l’hôtel en question. Je demande la chambre d’A. et bien sûr, je me suis trompé d’hôtel ! Je n’avais pas pu le joindre donc j’avais pris la liste des trois hôtels réservés pour la conférence auquel il assistait. Je l’appelle, et bien sûr son hôtel est à Saint Emilion et il n’y a plus de métro.
Bon le 12eme à traverser dans le froid. Génial. Il n’y a personne dans ce coin là, que des buildings modernes et le changement est un peu saisissant avec Florence. Ça me prend une demi-heure dans le silence le plus total. Un black veut me proposer quelque chose juste à côté du ministère des finances, je trouve ça plutôt comique. Arrivé à l’hôtel aux alentours de 2h, soit 11h de voyage !!!

Qui m’a appelé mister Loose ?

Posted by Endy at 00:08 | 0 comments

vendredi, novembre 18, 2005

Une brève escapade

Pas facile de se retrouver entre Bruxelles et Florence à cause des horaires de Ryanair qui est la seule compagnie à proposer le voyage pour un prix modique.
Alors il faut innover. Trouver un lieu intermédiaire. Non pas en distance mais en coût et en temps. Bénies soient les compagnies aériennes low cost qui rendent mon couple possible…

Ce week-end là c’était Londres. Ça commence plutôt bien. A l’embarquement je me rends compte d’un mec qui me colle étrangement mais que je avais ignoré (je suis très timide, je me sens mal à l’aise quand on me drague, j’évite toute confrontation). Bien sûr, drame de la régissude (= personne qui fait des conneries tout le temps), je me fous juste devant lui dans l’avion, sans même le remarquer. On s’est fait du pied pendant tout le voyage (ça je me le permets). Je pense que c’était un français parce qu’il lisait le Monde mais je n’ai pas eu le temps de lui parler car je me suis ruer à la sortie pour attraper le bus qui devait m’emmener à Londres.

Je retrouve A. à Victoria Station et on part pour Russel square où l’on va dormir (et où accessoirement il y a eu un attentat cet été). Ça fait du bien de se retrouver à Londres. Surtout de quitter Florence et sa routine esclavagiste.
On arrive à l’auberge de jeunesse qu’A. a réservé, the generator hotel ou quelque chose comme ça. Un truc de djeuns flashy avec une discothèque, un bar. Je ne me sens étrangement pas à ma place parce que pour une fois je suis parmi les vieux. Il n’y a que des moins de 20 ans ou presque et quelques vieux pervers à la recherche de chair fraîche (de préférence bourrée).

La chambre maintenant, c’était vraiment miteux pas de toilettes dans la chambre et pour couronner le tout on avait des bunked bed, c'est-à-dire deux lits l’un sur l’autre, super romantique. On a fait brièvement l’amour et ensuite A. qui était mort de fatigue s’est endormi ! Bon là je ne pouvais pas m’empêcher, mini crise et après une fight en règle on met les matelas par terre et on se réconcilie sur l’oreiller. (Et je pisse dans le lavabo pour rester dans l’ambiance de l’hôtel).

Le samedi soir, on va… à la campagne. Dans le Kent plus précisément (réputé pour la verdure de ses pâturages) dans la « capitale » Maidstone. On prend un train à Victoria station et là c’est le choc, on est parmi une concentration de ce que l’on pourrait appeler l’Angleterre pauvres ou même « white trash » pour certain. Des Vickeyyy de la série Little Britain à la douzaine qui ont quatorze ans ou même moins et qu’on sent prêtes à affronter leur seconde grossesse. Juste avant le départ du train, tout le monde mange son sandwich ou son hamburger ce qui laissera le wagon parfumé d’une délicate odeur de graisse pendant tout le reste du voyage.

On arrive enfin, on devait diner là bas et dormir. Il y a quatre ou cinq amis de Joanna, l’amie d’A., la mère de celle-ci (une anglaise bien typique et proprette avec l’accent et la robe fleurie) et une de ses collègue de travail de cinquante ans habillée comme une gamine de quatorze ans qui ressemblerait bien à une héroïne d’un film de Ken Loach. A première vue, ça sent le repas un peu coincé du cul et on va s’emmerder.

Bon en fait j’avais oublié un truc : l’extraordinaire relation entre les anglais et la boisson. Avant même de finir l’entrée, on avait fini à sept (A. ne buvant pas), une bouteille de mousseux, et deux bouteille de vins. Au total ça a du être une dizaine de bouteille pour le repas. Du rouge, du rosé, du porto tout y passe (on est passé de peu à côté de la vodka car tout le monde était trop bourré pour y penser). Là bas le vin ne sert pas à accompagner la nourriture mais c’est la nourriture qui sert à éponger l’alcool.
Pendant toute la première partie de soirée, je suis à côté de la mère et A. loin de moi. Je suis aux anges d’avoir traverser l’Europe pour me retrouver là.

Au début, c’est la conversation mondaine sur ce que je fais, les divergences culturelles… Une conversation passionnante.

A la fin, j’ai peur.

Elle est complètement bourrée et très intimidante, ne fait que dire qu’elle adore les français, qu’elle me trouve mignon, charmant. Je prie pour que ça soit une blague mais la façon dont elle me regarde et toute la frustration sexuelle que l’on peut lire sur son visage me font craindre pour mes fesses.
A la fin du repas, tout le monde est passé à côté sauf elle et A. dont je me suis rapproché. Elle s’assoit à côté de lui et discute avec nous. Elle lui prend par le bras, tâte ses muscles et le caresse un peu partout (c’est à la limite si elle ne lui touche pas la bite et le cul) tout en lui disant qu’elle me ramerait bien à la maison si elle le pouvait et des choses de ce genre. Ça dure vingt minutes, je reste un peu interdit (bon on peut dire carrément sur le cul) et mon chéri tente de la calmer un petit peu en l’appelant « mum ».

On passe ensuite au salon pour rejoindre les autres qui font tourner des joints, la mère, la collègue de travail ne sont pas les dernières à tirer des bouffées. Je tire un peu pour l’exemple au grand dam d’A. qui est resté stoïquement sobre tout la soirée.
Il fait chaud dans cette pièce, et je suis un peu défoncé. A. et moi nous sommes par terre dans un coin. Comme il est fatigué, je le prend dans mes bras et lui caresse doucement la tête. Les deux femmes nous regardent tendrement avec une pincée d’envie. Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris mais j’ai bien l’impression que la mère de Jo n’était pas contre une expérience homo avec l’autre qui n’était pas trop d’accord. Peu après on est parti au lit et on a appris le lendemain que Jo avait du planquer les clefs de sa mère pour qu’elle ne parte pas en voiture.

La campagne anglaise, c’est vraiment plus ce que c’était !

(Et pour ne pas oublier : Harry Potter à Maidstone, la traversée de Green Park seul, la nuit dans le noir (une expérience inoubliable).)

Posted by Endy at 00:07 | 0 comments

lundi, novembre 14, 2005

Selon L’humeur

« Est-ce que je ne peux pas dormir dans ton lit plutôt que dans l’autre, il fait un peu froid et ton lit est très grand ? ».

C’est Rob qui me dit cela. Je l’ai rencontré physiquement qu’aujourd’hui. C’est un des meilleurs amis de mes meilleurs amis qui ont passé un an au Canada. Il est revenu les voir et comme il voulait visiter l’Italie ils m’ont demandé si je pouvais l’héberger.
C’est quelqu’un d’agréable avec qui il est facile de discuter. Il voudrait parler français qu’il essaie d’apprendre mais finalement on ne parlera qu’anglais. Il est homo aussi et est avec son copain depuis onze ans. En une soirée on a fait le tour de beaucoup de choses et de nos vies sexuelles il m’a invité au resto et on est allé boire un verre dans un bar gay de Florence (il voulait absolument voir la « gay scene » de Florence)

Je suis un peu étonné par sa hardiesse et je ne sais pas quoi répondre sinon acquiescer. Le lit que j’ai mis à cinq mètres du mien (comme je l’avais dis à A. qui était un peu jaloux que je l’héberge) est un peu pourri c’est vrai, c’est un lit pliable avec un matelas très fin complètement détruit au niveau de la pliure où j’ai du mettre deux coussins en dessous pour masquer l’usure. Et je veux être un « good host », déjà que je n’ai pas beaucoup de temps à lui accorder à cause de mes révisions, je peux au moins lui laisser ça…

A cet instant je sais qu’il n’est pas contre avoir plus qu’un lit pour dormir. Mais je me dis que j’ai confiance en moi et que je sais ce que je veux. Et bien sûr l’idée de dormir avec un inconnu m’excite. Même si pour le moment elle reste tapie dans les profondeurs de mon inconscient.

La première nuit rien ne se passe. Il m’embrasse sur la bouche pour me dire bonne nuit en plaisantant que si je veux me servir de son corps dans la nuit il n’y a pas de problème. Dans ma tête le petit Régis naïf se convainc que « c’est juste un geste d’amitié » tandis que le vieux retors se fout de sa gueule et rit à gorge déployée, satisfait de cette nouvelle situation qui pourrait apporter de nouveaux développements intéressants.
Cette nuit là, j’ai très mal dormi me planquant tout au bord lu lit, un peu effrayé, n’osant pas bouger de peur d’éveiller quoique ce soit pendant qu’il ronflait comme un loir. Le lendemain il est parti à Rome pour deux jours donc je suis tranquille. Bien sûr les idées trottent dans ma tête : que va-t-il se passer au retour ?

Le lendemain de nouveau un homme dans mon lit. Cette fois-ci le baiser de bonsoir est un peu plus appuyé et il y a plus de contact. On se serre l’un contre l’autre et il me dit qu’il me trouve mignon et qu’il ne serait pas contre un peu plus. Je lui dis que j’aimerais bien aussi (l’ERREUR !!) mais que je ne veux pas trahir A. à qui j’ai laissé la possibilité de faire ce qu’il veut à condition qu’il me raconte tout et à qui j’ai promis de rien faire. Un contrat est un contrat que j’entends respecter. On se sépare et on remet un peu de distance entre nous deux.

Sauf que…
Ça fait plus d’un mois que je n’ai pas fait l’amour et que je n’ai pas vu mon amour. Depuis la journée à Rome. Je suis en révision pour des examens que je sais vais rater et je me sens en échec avec un grand besoin de valorisation et d’estime de soi. Ce n’est pas tellement le sexe qui me manque, (je me satisfais très bien tout seul), mais le contact et la chaleur d’un autre corps, le besoin de créer le désir et le satisfaire. Tout cela se mélange dans ma tête et c’est moi qui vais refaire le premier pas. Un pied qui va lentement à la rencontre de celui de l’autre pour adroitement créer un contact qui se transformera peu à peu en caresses plus appuyées qui conduiront à un enlacement inévitable.

On se caresse et on se serre l’un contre l’autre. On s’embrasse à pleine bouche. C’est très maladroit, je suis étonné parce qu’il a un peu plus de trente ans et donc beaucoup plus d’expérience que moi et donc logiquement il devrait savoir mieux embrasser. Je me souviens que j’ai toujours eu du mal à embrasser correctement des inconnus. J’ai l’impression que c’est pire que mon premier baiser. Je ne suis plus aussi sûr de moi et l’inévitable conclusion que je n’avais plus eu depuis que je suis avec A. me frappe de plein fouet : « Merde, tout ça pour ça. C’est pas vrai j’ai encore déconné... »

On commence les choses plus sérieuses et j’ai sa bite en main. Il veut me sucer mais je l’en dissuade. Il ne faut pas déconner quand même on ne va pas être aussi intimes ! Je dois garder un peu d’innocence pour mon chéri. (
Les baisers ne s’arrangent toujours pas et j’en suis toujours étonné. J’essaie tout ce que je peux pour améliorer les choses mais rien n’y fait. Un autre problème s’ajoute à cela : il est circoncis et je n’ai eu un fois ce genre de chose à manier et je ne me souviens plus trop de la méthode à suivre. Heureusement j’ai du gel et ça revient vite en mémoire. C’est comme le vélo ça ne s’oublie pas ces choses là. Mais bon ça va se résumer à le branler pendant qu’il est sur le dos. Il vient en deux minutes. Je suis assez satisfait de ma performance mais un peu déçu.

On passe à mon tour et là la déception continue, dans ma tête je lui avais associé une expérience qu’il n’a pas l’air d’avoir. Je ne ressent rien et il s’y prend mal. Je lui dis d’arrêter, le rassure, et je me finis moi-même pendant qu’il me caresse.

Une fois fini, on s’endort l’un contre l’autre en cuillère pendant un moment. C’est le meilleur moment. Il a une peau très douce comme je n’en ai jamais touchée. Il est plus petit que moi et c’est très différent d’A.

J’ai les yeux grands ouverts et je n’arrive pas à croire ce que j’ai fait. Bien sûr je me doutais bien que ça allait finir comme ça quand je l’ai laissé dormir avec moi mais une partie de moi pensait naïvement que je pouvais y résister. Perdu.

On l’a refait deux fois ensuite. C’est toujours le premier pas qui est le plus difficile à franchir. Une fois le matin suivant et une autre fois le lendemain matin après qu’il soit rentré après s’être fait branler dans une voiture garée dans un belvédère avec une vue magnifique sur Florence par un italien qu’il avait dragué dans un bar. Les baisers allaient beaucoup mieux mais la pratique restait toujours la même. Je le faisais venir en deux minutes et je me terminais.
Il m’a dit que son copain se plaignait un peu de son comportement un peu passif and peu imaginatif lorsqu’ils faisaient l’amour (qu’ils font rarement). Je peux le comprendre.

Ensuite le reste de la journée venait le sentiment de culpabilité et sa réaction contraire, la défense de ce que j’avais fait, les circonstances atténuantes, « branler c’est pas tromper », le rappel aux sentiments et l’analyse des faits.

. Je suis tombé sur une chanson d’Autour de Lucie que j’ai écouté toute la journée en révisant au bord des larmes (d’ailleurs tout l’album a des chansons sur la trahison et les promesses perdues). Une chanson très courte et lancinante qui résonnait dans ma tête comme une accusation de ma défaite:

« Reste une minute encore,
il faudra bien un jour,
parler de cet ennui, qui nous pousse à l’erreur,
pour se faire des remords,
ajustés à nos corps, portés sans aucun goût et qui selon l’humeur… sans pudeur nous implorent… à genoux. D’être toujours des leurs … alors qu’on en perdait le goût. »

N’importe quoi.

Posted by Endy at 18:58 | 0 comments

 
      Webset Copyright © Blogfrocks
Image Copyright © inertia stock x.chng