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Pas facile de se retrouver entre Bruxelles et Florence à cause des horaires de Ryanair qui est la seule compagnie à proposer le voyage pour un prix modique. Alors il faut innover. Trouver un lieu intermédiaire. Non pas en distance mais en coût et en temps. Bénies soient les compagnies aériennes low cost qui rendent mon couple possible…
Ce week-end là c’était Londres. Ça commence plutôt bien. A l’embarquement je me rends compte d’un mec qui me colle étrangement mais que je avais ignoré (je suis très timide, je me sens mal à l’aise quand on me drague, j’évite toute confrontation). Bien sûr, drame de la régissude (= personne qui fait des conneries tout le temps), je me fous juste devant lui dans l’avion, sans même le remarquer. On s’est fait du pied pendant tout le voyage (ça je me le permets). Je pense que c’était un français parce qu’il lisait le Monde mais je n’ai pas eu le temps de lui parler car je me suis ruer à la sortie pour attraper le bus qui devait m’emmener à Londres.
Je retrouve A. à Victoria Station et on part pour Russel square où l’on va dormir (et où accessoirement il y a eu un attentat cet été). Ça fait du bien de se retrouver à Londres. Surtout de quitter Florence et sa routine esclavagiste. On arrive à l’auberge de jeunesse qu’A. a réservé, the generator hotel ou quelque chose comme ça. Un truc de djeuns flashy avec une discothèque, un bar. Je ne me sens étrangement pas à ma place parce que pour une fois je suis parmi les vieux. Il n’y a que des moins de 20 ans ou presque et quelques vieux pervers à la recherche de chair fraîche (de préférence bourrée).
La chambre maintenant, c’était vraiment miteux pas de toilettes dans la chambre et pour couronner le tout on avait des bunked bed, c'est-à-dire deux lits l’un sur l’autre, super romantique. On a fait brièvement l’amour et ensuite A. qui était mort de fatigue s’est endormi ! Bon là je ne pouvais pas m’empêcher, mini crise et après une fight en règle on met les matelas par terre et on se réconcilie sur l’oreiller. (Et je pisse dans le lavabo pour rester dans l’ambiance de l’hôtel).
Le samedi soir, on va… à la campagne. Dans le Kent plus précisément (réputé pour la verdure de ses pâturages) dans la « capitale » Maidstone. On prend un train à Victoria station et là c’est le choc, on est parmi une concentration de ce que l’on pourrait appeler l’Angleterre pauvres ou même « white trash » pour certain. Des Vickeyyy de la série Little Britain à la douzaine qui ont quatorze ans ou même moins et qu’on sent prêtes à affronter leur seconde grossesse. Juste avant le départ du train, tout le monde mange son sandwich ou son hamburger ce qui laissera le wagon parfumé d’une délicate odeur de graisse pendant tout le reste du voyage.
On arrive enfin, on devait diner là bas et dormir. Il y a quatre ou cinq amis de Joanna, l’amie d’A., la mère de celle-ci (une anglaise bien typique et proprette avec l’accent et la robe fleurie) et une de ses collègue de travail de cinquante ans habillée comme une gamine de quatorze ans qui ressemblerait bien à une héroïne d’un film de Ken Loach. A première vue, ça sent le repas un peu coincé du cul et on va s’emmerder.
Bon en fait j’avais oublié un truc : l’extraordinaire relation entre les anglais et la boisson. Avant même de finir l’entrée, on avait fini à sept (A. ne buvant pas), une bouteille de mousseux, et deux bouteille de vins. Au total ça a du être une dizaine de bouteille pour le repas. Du rouge, du rosé, du porto tout y passe (on est passé de peu à côté de la vodka car tout le monde était trop bourré pour y penser). Là bas le vin ne sert pas à accompagner la nourriture mais c’est la nourriture qui sert à éponger l’alcool. Pendant toute la première partie de soirée, je suis à côté de la mère et A. loin de moi. Je suis aux anges d’avoir traverser l’Europe pour me retrouver là.
Au début, c’est la conversation mondaine sur ce que je fais, les divergences culturelles… Une conversation passionnante.
A la fin, j’ai peur.
Elle est complètement bourrée et très intimidante, ne fait que dire qu’elle adore les français, qu’elle me trouve mignon, charmant. Je prie pour que ça soit une blague mais la façon dont elle me regarde et toute la frustration sexuelle que l’on peut lire sur son visage me font craindre pour mes fesses. A la fin du repas, tout le monde est passé à côté sauf elle et A. dont je me suis rapproché. Elle s’assoit à côté de lui et discute avec nous. Elle lui prend par le bras, tâte ses muscles et le caresse un peu partout (c’est à la limite si elle ne lui touche pas la bite et le cul) tout en lui disant qu’elle me ramerait bien à la maison si elle le pouvait et des choses de ce genre. Ça dure vingt minutes, je reste un peu interdit (bon on peut dire carrément sur le cul) et mon chéri tente de la calmer un petit peu en l’appelant « mum ».
On passe ensuite au salon pour rejoindre les autres qui font tourner des joints, la mère, la collègue de travail ne sont pas les dernières à tirer des bouffées. Je tire un peu pour l’exemple au grand dam d’A. qui est resté stoïquement sobre tout la soirée. Il fait chaud dans cette pièce, et je suis un peu défoncé. A. et moi nous sommes par terre dans un coin. Comme il est fatigué, je le prend dans mes bras et lui caresse doucement la tête. Les deux femmes nous regardent tendrement avec une pincée d’envie. Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris mais j’ai bien l’impression que la mère de Jo n’était pas contre une expérience homo avec l’autre qui n’était pas trop d’accord. Peu après on est parti au lit et on a appris le lendemain que Jo avait du planquer les clefs de sa mère pour qu’elle ne parte pas en voiture.
La campagne anglaise, c’est vraiment plus ce que c’était !
(Et pour ne pas oublier : Harry Potter à Maidstone, la traversée de Green Park seul, la nuit dans le noir (une expérience inoubliable).)
Posted by Endy at 00:07
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