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De l'utilité d'internet...
Mon dieu comme je suis con. Pas envie de sortir ce soir, ni au ciné ni rien, encore une soirée déconstructive... Qu'est-ce qu'on fait pour se détendre ? Du chat !! Alors ça commence à fond les manettes avec un espagnol gay de 45 ans qui croit en dieu, qui travaille pour une association caritative catholique et qui me raconte son prochain spectacle d'ombres chinoises, de remercier dieu quand moi ou mon copain sourions... (et un contact de plus !) Comme ça me gavait un peu mais que je suis quand même gentil (et trop con) je continue de discuter avec lui, mais pour un peu d'animation, on allume yahoo chat et la caméra et on attend, en faisant chauffer les doigts, la bonne affaire, la discussion hallucinée qui va égayer la soirée. Et ça ne manque pas, après une vingtaine de "montre moi ta bite", "Actif ou passif ?" "Tu es bô", un mec de 31 ans, bisexuel, habitant en belgique à Charleroi, trois enfants à charge dont il a eu le premier à 19 ans, qui ne trouve pas d'amis dans sa région et qui a eu le moyen de se trouver un copain à Lyon pendant la semaine de vacance qu'il a passé pour récupérer de la dure tâche de père au foyer. Non mais là il faut le faire pour cumuler autant ! C'est de la folie furieuse et même avec la plus grande volonté je n'y arriverais pas à ce niveau. Bon j'ai essayé de le consoler tant bien que mal et encore un contact de plus ! Je suis stupide. Et sinon, qui m'a retrouvé? Le mec qui m'a pris la première fois de ma vie. Une nuit à me demander ce que je foutait là avec un mec qui pouvait pas s'arrêter de baiser. La journée qui s'ensuivit à être déchiré (de fatigue je vous rassure sur l'autre point j'ai eu l'agréable surprise de ne rien sentir ou si peu) en cours et à m'effondrer sur la table. On a rediscuté, il m'a redragué et j'ai failli le rappeller. Je suis trop con. Il m'a dit qu'il se rappellait de moi malgré tous les mecs qu'il a baisé après et sur le moment j'ai failli le croire. Pourtant ça a du être l'hécatombe, ça a du tourner tous les soirs. C'est atroce putain je ressens encore de l'empathie, un sens du devoir quelquechose de non terminé alors qu'il n'y a jamais rien eu ni de mon côté ni du sien, simple échange de bons procédés de chaque côté, moi mon corps et lui son expérience. Il faut que j'apprenne à arrêter de créer des liens imaginaires là où il n'en a pas. Je voulais pas coucher avec lui bien sûr, je peux faire l'amour qu'avec une personne à la fois et c'est A. Mais j'avais envie de le revoir, de devenir son ami. Faut-être con non pour avoir des idées pareilles? On a rien en commun, ni mode de vie, ni idée ni rien et quand on a couché ensemble je savais que je faisais une connerie. Il a été assez doux (relativement : il a voulu me prendre trois fois et ça a marché deux fois, on s'est branlé je ne sais combien de fois et j'ai le souvenir que le matin à 7h sans aucun de nous deux aient dormi il essaie frénétiquement de se branler une dernière fois en me caressant - sans résultat :-D ), j'ai rien senti mais c'est bien là le problème, je n'ai rien senti ni physiquement ni mentalement. Ca aurait pu être pire je sais mais je regrette de ne l'avoir pas fait avec quelqu'un que j'aime et avec qui j'avais plus d'affinités (je croyais à l'époque que je ne trouverais jamais personne comme ça et j'ai cru bon d'accélérer les choses). C'est pas grave, c'est pas la dernière fois que je fais une connerie, au moins ce soir j'en ai évité une.
Posted by Endy at 12:09
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