|
About Me
Archives
Recent Entries
I Read...
Parisblog
Syndication
Credits
Image: inertia
stock x.chng
Design: Blogfrocks
Powered: Blogger |
|
J’ai appelé ma mère aujourd’hui. Elle était très bizarre et montrait beaucoup de réticence à me parler. Je l’ai interrogé à ce sujet et là elle a éclatée. Apparemment mon explication de samedi n’est pas bien passée contrairement à ce que j’avais cru. Ils avaient ruminé dessus pendant plusieurs jours. Mon père est vraiment désappointé et elle, contrairement à ce que je pensais, partageait un peu la même opinion. J’étais un peu déçu car ma mère a eu des mots très durs que je ne croyais pas qu’elle puisse avoir. Pas sur moi directement mais en utilisant la troisième personne. Le « ils » qui tue tout. J’ai réussi à lui clouer le bec en lui disant qu’elle pouvait très bien utiliser le « tu » directement.
Mais il y avait un autre problème. Elle me reprochait de ne pas avoir partagé ça avec eux plus tôt. Elle écumait à l’idée que mes amis aient pu le savoir avant elle. Pour elle, si je ne lui avais pas dis avant c’étaient parce que je les considéraient comme stupides et indignes de confiance et que j’étais égoïste et hypocrite. Elle a du mal avec ça et savoir mettre des frontières, accepter l’idée de ses limites et que les parents ne sont pas parfois la meilleure personne à qui parler. Elle a encore du mal à trouver un équilibre et elle m’a encore parlé de leur sexualité. J’ai fait semblant d’être choqué, même si je ne l’étais pas vraiment. Ça s’est révélé efficace. Ça aide parfois de laisser à autrui la possibilité (ou au moins l’illusion) qu’il peut faire ce qu’on lui à fait (le bon principe du Talion). Ça l’a calmé un petit peu et on a pu discuter plus sérieusement après.
Je ne peux pas vraiment les blâmer parce qu’ils ne sont pas très au courant de l’homosexualité et que les seules sources d’informations sont principalement l’image véhiculée par la télévision (qui n’est pas très flatteuse) et la pression sociale de leur environnement. Comme ils habitent à la campagne, ce n’est pas un endroit vraiment gay friendly. Elle voyait ça comme une tare, un échec de leur éducation et ils ont cherché malgré ce que je leur avais dit samedi une explication ou une erreur qu’ils avaient commise. Ils se sentent coupables. J’ai tenté et peut-être réussi à la convaincre du contraire. Au bout d’une heure elle était redevenue comme d’habitude et était de nouveau joyeuse.
Ça va sûrement prendre un peu plus de temps que je le croyais pour qu’ils s’habituent à l’idée d’avoir un fils homo.
Posted by Endy at 19:20
|
|