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samedi, avril 09, 2005

In The Cold, Cold, Night

On enchaîne dans le pathétisme et dans la journée psychose. J’ai voulu aller au cinéma cet après midi à onze heure mais pour cause de lessive, conception de pizza et une peur délirante de sortir (ça arrive des fois le sentiment de se sentir moche + tous les trucs portables en train de sécher = peur de sortir, même pour aller au cinéma, ce qui est stupide puisque c’est dans le noir et que toute façon personne ne fera attention à moi c’est samedi il y a plein de monde dans les rues). Heureusement que ça ne m’arrive pas souvent et que j’arrive à maîtriser.
Vraiment une journée de merde aujourd’hui.

Heureusement le film, Mysterious skin était bien. Mais très dur. Ça m’a frappé à la fois mentalement et physiquement mais au moins ça m'a fait relativiser mes problèmes. Ça racontait l’histoire de deux adolescents, l’un qui se prostitue et l’autre qui croit avoir été enlevé par des extra-terrestres quand il avait 8 ans, de leur vie et des circonstances pour le moins funestes qui ont faient que leurs chemins se sont croisés.
Pas un film pour me remonter le moral donc mais qui m’a touché profondément. J'ai trouvé la manière de procéder originale et intelligente. L'histoire se rapproche bien d'une réalité ou les évènements sont mêlés et complexes. Elle est a mille lieux d'un traitement manichéen du problème. Ce qui pourrait déranger c'est la représentation plutôt esthétique du viol. Mais pour moi malgré que l'image et la scène soient "propres", les mots et ce que le spectateur peut s'imaginer n'en sont que plus violents. Elle montre en particulier qu'on ne peut pas avoir une approche manichéenne car il peut y avoir parfois un peu de complicité voire de consentement de la victime. Un certain attachement peut se créer dans le futur. C'est ça le plus difficile à accepter. Comment distinguer ce qui vient de la victime de ce qui vient de l'abuseur ? Est-ce que c'est toujours la faute de celui-ci qui "contamine" et déprave sa victime par son influence ? La dernière scène est à la fois belle et dérangeante. Ca m'a toujours frappé que les lieux n'aient pas de mémoire et qu'un environnement ordinaire puisse abriter des choses terribles sans en laisser de trace. Et il y a toujours ce contraste que me fascine, la normalité qui se cogne au sordide et qui devient obscène comme les décorations brillantes et les chants de Noël de cette scène.

Mais j’ai si froid maintenant je ne sais pas si c’est à cause de la température ou de moi.
J’aurais tellement besoin d’A. maintenant pour me réchauffer et me consoler. Je ne pense pas que j’aurais pu voir ce film ou le partager avec lui, il est trop sensible et n’aurait pas supporté. Je ne sais pas si à la longue je serais frustré de ne pas pouvoir tout partager avec lui, ce que je lis, ce que je vois. Je ne demande pas à ce qu’il aime mais au moins qu’il fasse l’effort de s’y intéresser, même si c’est pour critiquer après. Je pense que je connais à peu près la majeure partie de ses goûts mais je ne pense pas qu’il connaisse beaucoup les miens (mais c’est vrai que c’est difficile car je ne les connais pas tous moi mêmes et que ça change ;-)).

Putain il faut vraiment que j’arrête de m’apitoyer sur moi-même et de théoriser sur tout.
Ta gueule Régis.

Posted by Endy at 19:04

 
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