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samedi, avril 09, 2005

Week-end déprime

Je sens le week-end de merde à glander arriver. Pourtant j’ai des tas de choses à faire : continuer (ou plutôt commencer mon mémoire), écrire les devoirs que j’ai à rendre jeudi en anglais et en intégration de l’Asie, commencer à travailler sur mon projet de recherche, lire un tas de livres pas encore touchés qui traînent dans ma bibliothèque, continuer à apprendre l’allemand, aller à la piscine, au cinéma, ou simplement me promener.

Mais je n’en ai pas envie.

J’ai juste rien envie de faire, juste envie que le temps s’accélère et que quelque chose se passe. Mais quoi ? Je ne sais pas trop j’ai envie d’abandonner mon appartement, changer de vie et d’endroit, abandonner la routine.
J’ai l’impression d’être en veille et immobile et de voir le monde bouger autour de moi. Un monde fantomatique, flou que je n’arrive pas à saisir.

J’oublie trop vite je crois que c’est ça mon problème. Où plutôt mon horizon de vie est trop étroit, quelques heures dans le passé et quelques heures dans le futur. J’ai été à Florence au début de la semaine et j’ai déjà oublié. Enfin pas oublié mais j’ai l’impression que ça n’a jamais existé, que c’est normal, la routine en somme. Je vais à Bruxelles la semaine prochaine, voir A. que je n’ai pas vu depuis un mois et demi. Même chose, c’est le flou complet, je n’arrive pas à avoir d’image ni de son, ni d’émotion. C’est mort à l’intérieur aujourd’hui. Je l’ai même oublié je crois. Il est toujours présent en moi en mot, en texte, en pensées, en concepts mais pas en substance, j’ai oublié son odeur, je n’arrive pas à avoir une image nette de lui dans ma tête à part des mots comme « blonds » « grand » « souriant »…
Les émotions c’est pareil je peux me rouler moi-même en m’inventant des sensations (là tu souffres du manque, là tu remontes la pente…) mais ce n’est souvent que des mots et des histoires dans ma tête ça ne correspond à rien de concret.

J’ai l’impression de vivre une non vie, d’être une marionnette ou un simple observateur d’avoir des émotions parfois mais seulement superficielles, rien de profond, rien qui n’ait jamais de véritable signification.
Il y a des gens qui donnent l’impression de vivre intensément même les plus petits moments (et parfois trop intensément) est-ce que s’est vrai ? Ou est-ce qu’ils simulent aussi où alors ils s’auto-persuadent ?

Pourtant là j’ai mal en écrivant ça, je ne comprend pas pourquoi. Je vais bien rire en me relisant dans quelque temps. Mais là c’est juste étrange…
Je suis bon pour entrer dans une secte là je crois.

Posted by Endy at 11:59

 
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