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Je suis quelqu’un de très distrait et peu observateur. Des fois ça peut poser des problèmes. En voyage en particulier. Je suis allé ces deux derniers jours à Florence pour un entretien, pour y aller pas de problème, Easyjet pour aller à Pise puis ensuite une heure de train jusqu’à Florence. Pas très compliqué à priori sauf que : - Dès le départ je me suis trompé de terminal en descendant à Orly Ouest au lieu d’Orly Sud et après avoir erré une demi-heure sans voir de vol internationaux j’ai commencé à avoir des doutes…
- Arrivé à 11H à Florence sans plan et ne parlant pas italien, trouver l’hôtel en bringuebalant ma valise bien lourde de bouquins a été un peu épique. Heureusement les italiens sont super gentils. J’ai vraiment été étonné (étant habitué à Paris), que dès que l’on demande un renseignement la personne se mette en quatre pour me répondre.
- Ai fait toute la ligne de bus avant de me rendre compte que mon entretien ne se situait pas dans un village dans la montagne comme je le présumais mais juste au bord de la ville. Au moins ça m’a permis d’avoir une superbe vue sur Florence.
- Et pour finir en beauté, j’arrivé à 11h à Paris, un peu crevé, une seule envie : rentrer et dormir. Je prends l’Orlybus pour rentrer chez moi. Je descends en catastrophe à Orly Ouest car je me suis rendu compte que je me suis trompé de valise. Je mets 20 min à comprendre comment revenir à Orly Sud. Le connard qui a pris ma valise a chargé la sienne à mort, elle n’est même pas équilibrée et j’en chie pour avancer. Evidemment plus personne. Je laisse l’autre valise au service bagage.
Evidemment plus d’Orlybus, plus d’Orlyval. L’aéroport est à demi fermé et presque complètement vide. Je ne sais pas si c’est une spécificité française ou pas mais j’ai trouvé très étrange que tout s’arrête à partir de minuit. J’essaie de prendre un bus de nuit en errant dans l’aéroport silencieux. Un chauffeur de taxi m’accoste et me dis que ce n’est qu’à Roissy qu’il y a des bus de nuit. Un peu agaçé, je l’envoie balader en lui demandant s’il ne se fout pas un peu de ma gueule. Je trouve enfin l’arrêt des bus après une longue traversée de couloir en sous sol. (Je comprends maintenant pourquoi les aéroports de Paris sont la terreur des étrangers, déjà que pour obtenir un renseignement et avoir un minimum de service client c’est dur mais encore faut-il survivre à la signalisation chaotique de l’aéroport). J’arrive soudain au détour d’un escalier… au milieu d’une autoroute. Pas d’arrêt de bus. Des piliers en béton tagués au marqueur « viens sucer des bites au 06… » et autres messages du même acabit tous les mètres, les voitures qui roulent à toute allure autour de moi, personne en vue. La transition avec l’environnement aseptisé et le calme policé de l’aéroport est un peu saisissante. Caché derrière un pilier, il y a un panneau indiquant l’arrêt de bus à une centaine de mètre. Là bien sûr le Noctambus ne va que jusqu’à Villejuif et il ne commence à passer qu’à 1h45… Retour à l’aéroport après une nouvelle balade dans le dédale de sous sol. Vers les taxis cette fois-ci, on ne déconne plus. Il n’y en a plus qu’un et c’est… le chauffeur que j’ai insulté. Crevé, je décide de mettre mon orgueil dans ma poche et lui demande de me ramener. Il grommelle un peu, fais mine d'hésiter, savoure son triomphe et finalement accepte. Je réussis à sympathiser un peu avec lui en lui racontant mes problèmes et me retrouve rapidement à Luxembourg pour 22€. Reste à récupérer ma valise maintenant, sinon fauché comme je suis actuellement, je vais rester en pull d’hiver pendant un bon moment…
Posted by Endy at 10:27
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